vendredi 6 septembre 2013

[Séance Dvd] - La chute de la maison blanche

Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide. Deux ans après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première Dame, il va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure.




Note de la rédaction : 3,5/10


Heureusement pour moi, je regarde souvent des bons films, ou tout du moins des films suffisamment intéressants pour ne pas me faire voir rouge. Mais régulièrement surgit le vilain petit canard, celui qui me donne envie de me taper la tête violemment contre un mur de briques dans le seul but d'endommager mon cerveau à tel point qu'il n'aura plus conscience de l'étron audio-visuel qu'on lui a administré.

Et aujourd'hui on s'attaque donc à La chute de la maison blanche, ou Olympus has fallen dans sa version originale. Un film d'action tellement mauvais qu'il ferait passer le dernier Steven Seagal pour du grand cinéma d'action. Tout un programme !

Déjà, qu'est ce qui me choque en premier lieu ? L'acteur principal : Gerard Butler. Cet homme a le regard inexpressif et est clairement aux antipodes complets de ce qu'on pourrait attendre d'un personnage badass.
Le voilà donc, en agent des services secrets en charge de la protection du président des Etas-unis d'Amérique des USA des américains. 
A présent si vous avez vu la bande-annonce, vous aurez vu qu'une personne meurt rapidement et c'est ce qui induit la situation de Gerard Butler dans le reste du film. Mais du coup, l'exposition est lente, très lente, et comme on connait le dénouement de ce premier acte, toute la pseudo-tension que le film essaie de mettre en place dans ces premières scènes ne fonctionne jamais. On en arrive juste à se demander : "Bon très bien, quand est ce que l'autre meurt et qu'on passe au sujet qui nous intéresse ?".

Bref, une fois cette mise en bouche terminée, on passe assez vite au vif du sujet, après avoir essuyé quelques dialogues plats pour nous montrer que les personnages, notamment le personnage principal, ont un traumatisme.

Alors de quoi ça parle grosso modo ? La Corée du Nord fait encore des sienne et menace la Corée du sud, et pour tenter de trouver une issue à ce problème, le président des Etats-unis, reçoit la délégation sud-coréenne. Sauf qu'évidement les vilains pas beaux nord-coréens ont prévu un plan machiavélique pour tout faire capoter et ce n'est rien de moins que de prendre d'assaut la maison blanche elle-même.

Voilà, donc tout d'abord on peu souligner le manque flagrant d'imagination du scénario, puisque quand ce ne sont pas les vilains russes, chinois, musulmans ou autres, on trouve toujours un très méchant vilain qui en veut à l'intégrité souveraine des Etats-unis d’Amérique des USA des américains. 

Mais heureusement il y aura toujours un héros musclé pour triompher de l'adversité car rien ne peut arrêter les Etats-unis, et accessoirement il y aura toujours un Morgan Freeman pour nous faire un discours que l'on écoute la main sur le cœur car oui, pour ceux qui se demandent pourquoi je n'ai pas mis une note encore plus sévère, God himself joue dans ce film. En revanche, je me demande bien ce qu'il peut faire dans cette production. Se serait-il perdu dans les couloirs pendant le tournage ? 
Peut-être, nous ne le saurons peut-être jamais.

Parlons un peu de l'aspect technique de ce film et oooooooooh mon dieu qu'est ce que c'est que ça ?!
 La mise en scène n'apporte strictement rien, jamais les enjeux dramatiques ne sont soulignés et de toute façon le scénario ne permet pas grand chose. Mais quand même, Antoine Fuqua ne tente absolument rien, sa réalisation est molle, on a l'impression qu'il s'est juste contenté de filmer les acteurs qui se trouvaient là.
Ceci-dit, lorsque l'on consulte la filmographie du bougre, cela ne m'étonne pas plus que ça finalement.

La lumière n'est pas belle et la production design aurait très certainement mérité d'être plus peaufinée.
Mais là où mes yeux ont été le plus agressés c'est sur les effets spéciaux. 
Comment peut-on laisser passer une chose pareille sur une production de cette ampleur ? La dernière fois que j'ai eu autant mal aux yeux devant un film c'était devant le très regrettable Green Lantern.
C'est moche, c'est même très moche et comme je l'ai dit plus haut, le fait que la lumière ne soit pas agréable non plus n'arrange rien.

Au final, Olympus has fallen n'est rien d'autre qu'une énième série Z qui se prend beaucoup trop au sérieux pour qu'on puisse en retirer quelque fun que ce soit. 
Le scénario est bancal, cliché et déjà vu cent fois, la réalisation sans-âme, et les effets spéciaux sortent tout droit d'une cinématique de Playstation première du nom.

Alors oui, en dehors de Butler, les acteurs ne sont pas en soi de mauvais acteurs, c'est même plutôt le contraire mais les pauvres n'arrivent jamais à sauver de la dérive le navire dans lequel ils se sont embarqués.
Encore une fois, oui, on peut faire n'importe quoi, on peut tout casser, mais on essaie au moins de le faire bien et très clairement la chute de la maison blanche ne fait pas partie de ces films crétins et régressifs mais bien foutus. Là c'est juste mauvais.

Et dans la foulée, voilà que sort sur nos écrans cette semaine, le même délire de destruction de la maison blanche mais réalisé cette fois par Roland Emmerich, Mister fin du monde, avec Channing Tatum et Jamie Foxx en têtes d'affiche. Est ce que ce White House Down sera plus crétin et plus second degré que La chute de la maison blanche ? On est au moins en droit de l’espérer.

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