mercredi 28 août 2013

[Cinéma] - Red 2

Lorsque l’agent retraité de la CIA Franck Moses apprend la mort de son ancien collègue Marvin, il se rend à son enterrement avec sa compagne Sarah, sans se douter qu’il va au-devant de gros problèmes… Arrêté et interrogé par le FBI au sujet d’un mystérieux "Projet Nightshade", il ne doit son salut qu’à l’intervention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une course poursuite à travers le monde pour découvrir le secret du "Projet Nightshade".





Note de la rédaction : 6,5/10


Red 2, tout un programme, enfin c'est ce que je me disais depuis quelques semaines à force de voir et revoir la bande-annonce (que j'ai mise plus haut, comme à chaque fois, t'as vu je suis gentil) lors des mes séances cinéma de ces dernières semaines.
Alors oui j'annonce la couleur tout de suite, je partais avec un a priori plutôt négatif sur le film. Pourquoi, me demanderez vous ? 
Tout simplement parce que j'avais trouvé que le premier, bien que sympathique, n'offrait pas grand chose de plus que son simple concept de base. 
Alors pour le coup, voir un deuxième volet débarquer en salles, je m'étais dit : Quel est le fuck ?!

Heureusement pour moi, et pour vous finalement, je m'étais quelque peu trompé. 
Bon, certes le film n'est pas un chef-d'oeuvre mais ça a au moins le mérite de renouveler le concept d'origine pour en faire une comédie d'action sympathique que je trouve au final plus intéressant que le premier qui ne dépassait pas la simple note d'intention.
Ici on a droit à une histoire qui ne tourne pas sur le simple fait que ce soit des agents retraités de la CIA. Le point de départ est là, mais on finit par l'oublier pour entrer dans un vrai film d'action. 

On retrouve devant la caméra les mêmes joyeux drilles que dans le premier film, à savoir un Bruce Willis qui nous ressort ses mimiques des grands jours (comprenez qu'il ne se foule pas plus que ça), John Malkovich qui semble bien s'amuser et Hellen Mirren, tous dans leur rôle de retraités les plus badass du monde.
A leurs côtés, Mary-louise Parker, Catherine Zeta-Jones, Byung-Hun Lee mais surtout Sir Anthony Hopkins qui, comme Malkovich, semble s'amuser comme un petit fou au milieu de tout ce bazar.

Petite mention à la mise en scène de Dean Parisot, qui à défaut d'être grandement originale, est efficace et surtout pas trop brouillonne lorsqu'il s'agit de filmer de l'action, et en plus il y a autre chose que des scènes caméra à l'épaule (vous savez que j'aime pas ça généralement). 
On n'échappe pas au remake de quelque scènes du premier Red, mais on pardonnera la plupart du temps, sauf peut-être celle où Bruce Willis nous refait le coup du je rentre ou je sors d'une voiture lancée à pleine vitesse, sans ciller une seule seconde. 
C'était déjà pas terrible dans le premier, ça l'est toujours pas dans celui-ci.

Finalement, on pourra dire ce qu'on voudra mais Red 2 est une comédie d'action qui respecte son cahier des charges. On ne s'ennuie pas vraiment, l'action est fluide, les acteurs sont marrants à défaut d'être excellents, et on passe un bon moment. 
Un film inoffensif, aussitôt vu, aussitôt oublié, mais qui aura entre temps rempli sa mission : celle de nous divertir de façon pas trop abrutissante.  

vendredi 23 août 2013

[News] - Ben Affleck sera le prochain Batman

Voilà pas que je me réveille aujourd'hui avec cette nouvelle : Warner Bros à finalement trouvé son remplacent à Christian Bale en la personne de Ben Affleck. Le comédien interprétera donc Bruce Wayne et son alter-ego justicier dans le prochain Man of steel qui verra s'affronter Superman et Batman.

I'm Batman !!
Alors du coup j'ai vu la toile s'affoler de façon frénétique devant cette annonce. Alors certes j'attendais moi-même un autre acteur pour le rôle, quelqu'un de moins connu aurait surement fait mieux l'affaire.
A vrai dire je n'étais pas fan du tout des rumeurs comme quoi Josh Brolin aurait pu interpréter le rôle.

Alors suis-je satisfait de Ben Affleck ? Je ne sais pas. Surpris, en tout cas c'est sûr mais quand on sait que Warner pensait un temps à lui pour réaliser sa fameuse Justice League, ce choix ne devient peut-être plus aussi saugrenu que ça.

Warner avait prévenu qu'ils ne choisiraient pas un jeune acteur pour ce rôle et quelque part ce n'est pas idiot puisque Batman est censé tout de même être le leader de la justice league, le plus grand détective du monde, un homme avec de l'expérience et du charisme. Finalement le choix n'est pas si idiot, bon ok Ben Affleck n'est pas une armoire à glace et va devoir s'entraîner pour le rôle, mais au delà de ça je ne trouve pas ça plus choquant que s'ils avaient choisi Josh Brolin ou Jeffrey Dean Morgan.

J'en vois qui s'insurge ici et là de voir Affleck en nouveau Batman. C'est sûr qu'après la prestation de Christian Bale, difficile de se faire à l'idée qu'on ne le reverra plus sous la cape du chevalier noir. Mais en dehors du fait que ça me gêne que ce nouveau Batman ait déjà une tête ultra connue, je ne suis pas plus déçu ou mécontent que ça, je suis persuadé qu'il fera un excellent Bruce Wayne, reste à savoir s'il sera à la hauteur sous le masque. Wait and see.

Ici Bruce Wayne tel qu'il est représenté dans les New 52

jeudi 22 août 2013

[Cinéma] - Kick Ass 2

Kick-Ass, Hit Girl et Red Mist sont de retour pour le second volet de l’irrévérencieux pastiche de film de super-héros Kick-Ass 2. L’audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s’allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en Mother Fucker, décide de s’attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction.





Note de la rédaction : 8/10


Continuellement repoussée, on peut dire qu'on l'aura attendue cette suite attendue à Kick Ass. Et voilà qu'aujourd'hui ce tant attendu Kick Ass 2 déboule sur nos écrans. 
J'avais beaucoup aimé le premier, dans son style déjanté, et prise à contre-pied des films de super-héros dits classiques auxquels nous ont habitué les studios Marvel ces dernières années par exemple.

Mais au départ j'étais sceptique : Qu'est ce qu'on pouvait bien ajouter de plus à Kick Ass pour pouvoir avoir suffisamment de volume à raconter dans une suite ?
Je précise au passage que je n'ai absolument pas lu le comics de Mark Millar et donc je n'ai aucun outil de comparaison avec l'oeuvre d'origine, je ne savais donc pas à quoi m'attendre.

Mais malgré tout ce scepticisme, je dois dire qu'au final je n'ai pas été déçu du tout. Le film est très différent du premier. Les personnages y sont plus travaillés, plus poussés que dans le premier où tout reposait avant tout sur le délire pseudo-héroïque plus que sur les personnages eux-mêmes.

Plus drôle, plus violent, plus méchant, plus "fucked up", un trip héroïque sous emphets à la sauce Tarantino par moment.
Qu'on soit bien clair, Kick ass, premier du nom, n'était pas en soi un film intemporel, chef-d'oeuvre instantané, ni quoi que ce soit, et ce deuxième volet n'en est pas un non plus. Mais il parvient, de mon point de vue en tout cas, à être bien meilleur que le premier, faisant de lui un divertissement régressif et jouissif qu'il serait bien triste de bouder.

Et quand ce matin je constate avec effarement que la presse spécialisée n'octroie qu'un 2/5 (barème allociné) au film, ce qui lui donne la même note que Percy Jackson 2, sorti récemment également, je me dit que certains n'ont pas tout compris.
J'imagine que ces même quidams iront s'empresser d'encenser Machette Kills à sa sortie, ce qui me fait dire que des fois c'est pas plus mal d'avoir les avis de tout le monde.
Bon en même temps tout le monde semble être allé voir Jeune et jolie, et il ne restait plus que les vieux du Muppet Show pour Kick ass, dommage.

Alors oui tout n'est pas parfait, loin de là. Certains détails scénaristiques sont vite expédies, la mise en scène n'est pas forcément tout le temps inspirée et certains partis pris sont parfois inutiles, notamment les bulles de BD qui, usées à répétition, cassent l'immersion et nous rappellent que l'on est devant une adaptation de BD.
Mais de là à dénigrer le film dans son ensemble c'est peut-être un peu fort, car le film est aussi bourré de qualités.

En tout cas si vous avez aimé le premier, que vous aimez cet univers un peu trashouille à mi-chemin entre super-héros et cosplays ratés, que vous aimez voir de la bêtise gratuite qui s'assume à 200%, que vous aimez Jim Carrey, le cuir latex du Mother-Fucker ou tout simplement que vous avez envie de passer un très bon moment devant un film pop-corn qui ne pète pas plus haut que son cul mais qui le fait bien sans prendre tout le monde pour des idiots alors ce Kick Ass 2 est forcément fait pour vous.


jeudi 15 août 2013

[Cinéma] - Elysium

En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses -  s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre.





Note de la rédaction : 9/10


Il nous aura fallu quatre ans avant de revoir sur les écrans un film signé Neill Blomkamp a qui l'on devait déjà inattendu mais néanmoins excellent District 9. Il revient de nouveau avec un film de science-fiction et il nous prouve que la qualité de District 9 n'était pas du au hasard, loin de là.

S'il faut commencer quelque part avec ce Elysium, commençons par les points négatifs, car il y en a. Ils ont un nom : la caméra à l'épaule.
Blomkamp à l'instar d'un Nolan, n'est pas à proprement parlé un réalisateur de génie lorsqu'il s'agit d'aller filmer des scènes d'actions "caméra portée". En résultent des scènes de corps à corps souvent brouillons et confuses, qui tremblent de tous les côtés. 

On pourrait de nouveau parler longtemps de l'utilisation outrancière de ce style caméra à l'épaule qui semble être devenu une norme lorsqu'il s'agit de filmer de l'action nerveuse, mais qui bien souvent n'est pas maîtrisé et donne au final des scènes filmées pendant un tremblement de terre avec des gants de boxe. A quand le retour de vrais scènes d'actions, avec des cadres amples ? Je me le demande, mais là n'est pas le sujet, revenons donc à Elysium si vous le voulez bien.

Quelques scènes d'actions sont donc un foutras pas possible, et alors ? Ce défaut arrive t-il à nuancer les très nombreuses qualités du film ? Pas réellement, de plus j'ai déjà été plus gentil avec d'autres films présentant la même tare génétique, mais n'ayant pas autant de qualité que ce Elysium.

Revenons d'abord sur la mise en scène qui, en dehors des quelques scènes que j'ai mentionné plus haut, est d'une efficacité à toute épreuve et sait faire preuve de très bonnes idées par moment lors des scènes d'actions, gâchées, je le répète par une caméra à l'épaule approximative.
A vrai dire ce qui m'a le plus plu dans tout ça c'est vraiment les plans dans l'espace ou à la surface d'Elysium. C'est beau, c'est propre, ça a très clairement de la gueule et cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti l'espace comme ça. Quelques vaisseaux, l'orbite haute de la Terre, Elysium, le vide spatial. Nul besoin de vitesse lumière, de turbo-laser et de ceintures d'astéroïdes.

En se penchant sur le synopsis, on peut d'emblée faire un rapprochement avec le précédent film du réalisateur : District 9. Un univers futuriste sombre et désenchanté dans lequel des individus esseulés doivent luter contre une société dans laquelle ils ne trouvent plus leur place. 
Mais en réalité le rapprochement s'arrête là car Elysium se trouve finalement être aux antipodes thématiques de District 9. 
En effet, là où le film précédent servait au réalisateur à peindre, avec une noirceur désenchanté, une société à l'agonie en perte de repères, Elysium se démarque dans sa façon presque naïve à croire en l'homme de nouveau. Au travers de cette terre parfaite fantasmée, Blomkamp arrive à nous faire croire de nouveau qu'un monde meilleur est toujours possible, et dans un final magnifique, cristallisé par la superbe musique de Ryan Amon, il parvient à faire ce que beaucoup n'arrive plus à faire au cinéma : nous toucher, nous émouvoir, nous dire des choses simples, par la simple puissance évocatrice de l'image. 

Dans le petit monde de la science-fiction, il y a de ces phénomènes tellement rare qu'il nous est impossible de les ignorer. Après District 9 et avec ce Elysium, Neil Blomkamp en fait incontestablement partie et peu importe qu'il faille attendre quatre ans entre chacun de ces films car comme le dit si bien Matt Damon à la fin du film, en portant un tendre regard à cette étrange petite planète qu'est la Terre : Tu n'imagines même pas ce que j'ai sous les yeux.

Pour conclure en beauté je vous laisse avec "Elysium", la merveilleuse bande-son du final de cet excellent film, du même nom.
Merci monsieur.




 La musique est signée Ryan Amon, je l'ai déjà dit plus haut mais je pense que cela ne fait pas de mal de répéter les choses importantes

mercredi 14 août 2013

[Cinéma] - American Nightmare (The purge)

Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou victime ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.





Note de la rédaction : 5/10


Autant se mettre d'accord sur un point dès le départ, ce American Nightamre, ou The Purge dans sa version originale, n'est pas vraiment à proprement parlé un bon film n'est pas une purge non plus (et hop là un jeu de mot trop lourd). 
Tout d'abord parce que le film en entier repose sur un concept et un seul et qu'après 25 longues minutes d'exposition, on se lance corps et âme dans ce concept sans jamais en sortir ni jamais tenter d'y apporter quoi que ce soit. On voit les événements se profiler au loin alors même que la boucherie n'a pas encore eu lieu sans vraiment avoir besoin de se donner beaucoup de mal.

Un reproche que j'aurais tendance à faire également serait que les personnages principaux sont insipides et sans réelles consistances, et ce, alors qu'on nous gratifie tout de même de presque une demi-heure d'exposition qui finit par être longue et ennuyeuse à souhait, même si au casting on retrouve Ethan Hawke et Lena Headey (Cersei Lannister pour les intimes) qui ne sont pas spécialement de mauvais acteurs.

Mais ce qui m'a le plus titillé tout le long de ce long métrage c'est le cadrage. Qui a cadré les plans de ce film ? Tout, je dis bien tout, est filmé par un malade atteint de la maladie de Parkinson.
Il n'y a pas dans ce film, un seul plan fixe qui ne tremble pas de tous les côtés. La lumière n'est pas transcendante, le montage est parfois hasardeux et la production design a tendance par moment a être très pauvre ou en tout cas très peu présente.

Alors je dirais qu'au final American Nightmare est un film avec une bonne idée de base et qui sait au final l'utiliser de façon convenue et brutale puisque le film finit par être bizarre et même malsain. Mais cela s’arrête là. Jamais le réalisateur ne transcende son concept et la mise en scène vraiment pas inspirée n'aide pas.

A voir entres potes devant sa télé au fond de son canapé un dimanche soir mais je ne pense pas vraiment que ça vaille la place de cinéma que ça m'a coûté. Avis aux amateurs.

samedi 10 août 2013

[Coup de gueule] - Quand cinéphile rime avec abruti

Pas plus tard qu'aujourd'hui je me baladais sur la toile, tel le paresseux moyen que je suis, en quête de quelque chose à me mettre sous la dent quand tout à coup, le hasard m'a fait faire une découverte qui n'allait pas me laisser de marbre.
Plus précisément, alors que je déambulais sans but sur un réseau social bien connu, j'ai aperçu un article du site Rue89 parlant d'un film que j'avais chroniqué ici-même : Lone Ranger.

L'article tentait d'expliquer vaguement pourquoi Lone Ranger n'était qu'une sorte de Pirates des Caraïbes 5 et pourquoi le film était un flop annoncé.
Si jamais l'article en question vous intéresse, je vous laisse le lien ici, tout de suite, maintenant : Les 6 raisons qui font de Lone Ranger un flop annoncé
Alors au delà du fait que je ne suis pas d'accord avec cet article (mais ça vous le savez déjà si vous avez lu mon article sur Lone Ranger bande de coquins), ce qui m'a attiré là et la raison de cet article se trouvait autre part.

En effet dans les commentaires du réseau social, dont je tairai le nom pour faire genre je ne fais pas de publicité (alors qu'on sait très bien de quoi je veux parler), se terrait le plus vil des individus : j'ai nommé le "cinéphile extrémiste gardien du temple".
Alors le cinéphile extrémiste gardien du temple, que l'on nommera ici Jean-luc, qu'est ce que ça mange ? Et surtout pourquoi est ce que j'ai horreur de ce genre d'individu ?

Jean-luc est donc un cinéphile tapis dans l'ombre. On ne le vois pas arriver mais lorsqu'il frappe il est sans pitié et implacable pour qui ne saurait point se défendre contre lui.
Sa passion première : descendre systématiquement tout film sorti d'un studio de production hollywoodien en ne manquant pas de faire référence aux réels artistes, aux génies émérites indignement boudés de la masse, stupide et malléable, corrompue depuis moult lunes par les vils producteurs hollywoodiens.

Voici donc exactement ce qui m’insupporte le plus chez un cinéphile : un jugement exclusif et irrévocable.
Bien évidement Jean-luc affectionne Lars Von Trier, Terrence Malick, Darren Aronofsky, David Lynch ou tous ces artistes pseudo-underground qui font le ravissement des festivals de par le monde.
Alors loin de moi l'idée de vouloir fustiger  les réalisateurs en question, chacun étant libre d'aimer ce qu'il veut, mais imposer cette unique vision du grand cinéma comme vérité absolue a le don de m'irriter tout particulièrement.

Vous avez aimé Avengers ou le dernier Fast and furious ? Alors prenez garde pauvres mortels car pour Jean-luc, grand gardien du temple de la culture respectable, vous êtes des hérétiques. Pour lui, c'est d'ailleurs principalement de votre faute si aujourd'hui le cinéma est si mauvais, car nous nous accommodons des blockbusters américains et nous boudons les autres films vraiment artistiques. Vous n'avez pas vu Enter the void ou Boy's dont cry, ce n'est pas grave, vous n'êtes qu'un simple péon n'ayant aucune culture du cinéma (de nouveau je ne critique absolument pas ces films qu'on soit bien d'accord).

Pire chez ce genre d'individu : sa démagogie et son manque total de respect envers son interlocuteur.
Vous osez lui faire remarquer que Darren Aronofsky n'est pas un si grand réalisateur que ça et que Steven Spielberg et Peter Jackson sont de bien meilleurs metteurs en scène ?
Vous n'êtes qu'un vendu, comme ces derniers d'ailleurs qui ont troqué leur âme aux studios contre de l'argent sonnant et trébuchant.
The Hobbit : une daube marquetée aux relents commerciaux. Spielberg : le roi du formaté qui ne fait plus rien de bien (et moi qui croyait que Tintin et Cheval de guerre étaient des films récents).

Le soucis avec ce genre de personne, c'est qu'ils n'ont aucune réelles idées de ce dont ils parlent mais l'important est qu'ils aiment en parler et surtout ils aiment avoir raison sur tout et tout le temps.
Alors oui j'aurais pu débattre longtemps avec Jean-luc, lui parler de mise en scène et lui expliquer pourquoi Spielberg, encore aujourd'hui est un génie mais le savoir me satisfait déjà amplement et je n'avais pas de temps à perdre avec un homme qui n'était pas venu là pour débattre mais pour faire part au reste du monde de son incroyable culture.
Vous avez dit exhibition ? Oui il semblerait bel et bien que Jean-luc aime se lancer corps et âme dans d'incroyables concours de bite, qui en sortira vainqueur ? Sûrement pas le cinéma.

On pourrait croire que c'est un cas isolé mais pourtant Jean-luc n'est pas une exception. Au contraire, il arrive même que parfois il se rassemble entre personnes de la même secte et s'auto-congratule de son énorme culture cinématographique. Ensemble ils pourront librement conspuer ces ignares qui ne regardent que de la bouse.
À ces gens je m'empresserai de répondre que si c'est cela être un vrai cinéphile alors je préfère encore être un idiot persuadé que le travail de mise en scène d'un Peter Jackson, d'un Guillermo Del Toro, Sam Raimi, Steven Spielberg, Alfonso Cuaron et j'en passe vaut toutes les masturbations pseudo-intellectuelles du monde.

Il est une chose de ne pas aimer un film au point de le démolir complètement, il en est une autre de pointer du doigt en ricanant ceux qui, au contraire, l'ont aimé. La culture n'est pas une histoire de clan ou de guerre de chapelle, la culture appartient à tous et il est en va de notre devoir de la partager.
Plutôt que de nous faire étalage de son impressionnante culture pourquoi Jean-luc ne nous invite t-il pas à regarder ces œuvres ?
Pourquoi nous questionne t-il de façon condescendante et puérile sur ce que nous avons vu ou non ?
Jean-luc aime juger nos préférences en matière de film, il aime nous rappeler que nous n'avons que des goûts moyens et que c'est donc normal que nous n'ayons pas pu comprendre toute la subtilité de tel ou tel film, pauvres sots que nous sommes, alors que lui-même ne saurait même pas dire pourquoi Blade 2 ou Hellboy 2 sont des petits chef-d'oeuvres, que ce soit de mise en scène ou d'écriture.
Je suis le premier à critiquer le cinéma de Woody Allen, le premier à vomir sur les derniers films de Tim Burton, mais jamais au grand jamais je ne me permettrais de vous obliger à boire mes mots, ce n'est une fois de plus que mon avis, mon humble avis et je pense qu'il faudrait malheureusement rappeler à certains qu'au final ce n'est QUE du cinéma.

Alors si vous aussi vous connaissez un Jean-luc dans votre entourage, ne restez pas inactif !
Forcez le à regarder toute la saga Fast and Furious, plusieurs fois d’affilée, résiliez son abonnement à Télérama et allez enterrer son intégrale de David Lynch ou de Lars Von Trier au fond d'un bois hanté et comme le disait l'empereur Dak Sidious dans la revanche des siths : "enfin, nous connaîtrons la paix !"


La haine est puissante en vous !

(... Quoi ? Comment ça tu cites la nouvelle trilogie de Star Wars ? C'est tellement de la daube !! Lucas est un vendu capitaliste, Jar Jar Binks Trololo pouet pouet pouet prout !!) AU PIED JEAN-LUC J'AI DIT !!!


vendredi 9 août 2013

[Cinéma] - Insaisissables (Now you see me)

« Les Quatre Cavaliers », un groupe de brillants magiciens et illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre continent, le deuxième en transférant la fortune d’un banquier véreux sur les comptes en banque du public. Deux agents spéciaux du FBI et d’Interpol sont déterminés à les arrêter avant qu’ils ne mettent à exécution leur promesse de réaliser des braquages encore plus audacieux. Ils font appel à Thaddeus, spécialiste reconnu pour expliquer les tours de magie les plus sophistiqués. Alors que la pression s’intensifie, et que le monde entier attend le spectaculaire tour final des Cavaliers, la course contre la montre commence




Note de la rédaction : 9/10


Insaisissables (ou Now you can see me dans la langue de Shakespeare) est un long-métrage réalisé par le frenchie Louis Leterrier à qui l'on doit déjà des films tels que L'incroyable Hulk ou le Choc des titans.
Le moins que l'on puisse dire à propos de ce réalisateur c'est qu'il a la carrière en dent de scie, une fois un très bon film, la fois d'après un film moyen voir très moyen, aucun moyen de prédire à l'avance quel sera le résultat.
Heureusement pour nous, cette fois ci il nous a réservé une surprise, je dirais même une très bonne surprise.

Une surprise tout d'abord parce que le film en lui-même n'a pas été sur-médiatisé, comparé aux films sortis dans la même période comme Pacific Rim ou Wolverine, ce n'était donc pas spécialement le film que j'attendais le plus puisqu'il y a encore un mois je n'avais même pas connaissance de son existence.
Mais surprise surtout parce que c'est un vrai plaisir de cinéma.
Bon, manque de pot pour moi, lors du visionnage de la bande-annonce, un quidam mal famé avait laissé en commentaires un élément dévoilant le twist final, mais ce n'est pas si grave au final puisque le film ne repose pas sur ce twist final, il n'est qu'une révélation venant boucler l'histoire.

Alors pourquoi Insaisissables est un film génial ? Tout d'abord parce que le casting est impressionant : Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Mark Ruffalo, Morgan Freeman, Michael Caine, Melanie Laurent et j'en passe, autant vous dire qu'on est gâté.
La mise en scène de Leterrier est intelligente. Les plans lors des tours de magie savent retranscrire à merveille l'effet fantastique et spectaculaire de la chose et les scènes d'actions sont plutôt bien faites, en tout cas on a pas l'impression d'être perdu au beau milieu d'un montage frénétique.

Mais le ciment du film, ce qui vient lier tous les éléments entre eux c'est la musique. Je pense réellement que c'est un des points les plus importants du film, une autre musique n'aurait sans doute pas fait le même effet et l'efficacité du scénario en aurait été affecté. Le compositeur, Brian Tyler, à qui l'on doit récemment la BO de Iron Man 3, a opté pour un thème de super-héros ni plus, ni moins.
Il aurait pu opter pour une approche plus conventionnelle, du type braquage et magouille, et on aurait eu alors un espèce de goût de Ocean's eleven dans la bouche mais ce n'est pas le cas.
Lorsque les magiciens, les quatre cavaliers, exécutent leurs tours, on a vraiment l'impression d'avoir à faire à de la vraie magie et c'est de là que vient toute le génie du film.
Puis qu’après tout n'est ce pas le principe même du cinéma ? Utiliser des combines, des techniques pour faire croire à ce qui n'est pas réel ? Et nous de l'autre côté de l'écran, nous acceptons ce "tour", nous acceptons de croire à cette esbroufe visuelle, c'est ce qu'on appelle la suspension d'incrédulité, c'est ce qui fait que le temps d'un "numéro" tout nous semble possible.

Bref, je ne puis que vous recommander la vision de cet Insaisissables de Louis Leterrier.
Si jamais vous en avez envie, voici en bonus une piste extraite de la bande originale de Brian Tyler, ainsi vous pourrez constater par vous même le talent du compositeur.

"Plus vous vous approchez, moins vous en voyez"


mercredi 7 août 2013

[Bande-annonce] - Thor, le monde des ténèbres

Marvel vient de révéler la nouvelle bande-annonce pour le prochain film tiré de leur écurie de super héros à savoir Thor, le monde des ténèbres.
Je ne vais pas vous cacher l'excitation qui me gagne à la vue de cette nouvelle bande-annonce mettant en scène mon personnage favori de l'écurie Marvel.



Quoi que l'on puisse dire c'est que ça a le mérite d'être particulièrement épique et si on s'en réfère aux quelques scènes que l'on peut apercevoir, ça m'a l'air très beau, les scènes à Asgard ont l'air d'en jeter un maximum.
Reste à voir ce que cela donnera concrètement mais pour ma part je suis déjà conquis : Mon personnage favori + Natalie Portman + Loki = Je signe tout de suite !
Le rendez-vous est donc pris pour le 30 Octobre prochain.

[Cinéma] - Lone Ranger, Naissance d'un héros

Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption.





Note de la rédaction : 7/10



S'il est un film que j'attendais tout en étant particulièrement sceptique quand au résultat qu'on pouvait en attendre, c'est bien Lone Ranger, nouveau film de Gore Verbinsky, réalisateur de la saga Pirates des Caraïbes et de Rango.
Déjà parce qu'après avoir vu la bande-annonce, la première chose que je me suis dit c'est : "Bon ben voilà Johnny Depp en indien qui nous refait Jack Sparrow au milieu d'un western grand public made in Bruckheimer" et à vrai dire lorsque l'on voit le film on ne peut pas totalement dire que j'ai eu tort.


Mais commençons par le commencement : Le film est donc un western grand spectacle qui me fait beaucoup penser dans l'esprit à des films comme Wild Wild West ou Le masque de Zorro, bien que les thèmes abordés soient différents.
Sorti depuis quelques temps aux Etats-unis, le film n'a pas rencontré son public et je me suis dit comme d'autres que c'était là la preuve que le public commençait à être fatigué de ces productions grands spectacles dont Jerry Bruckheimer a le secret et que le film risquait d'être décevant.
Fort heureusement, je m'était trompé car le film s'avère être un très bon film d'aventures, mais c'est surtout la mise en scène de Verbinsky qui m'a plu. Lorsque l'on voit la saga pirates des caraïbes, le moins que l'on puisse dire c'est qu'à l'époque Verbinsky ne semblait être qu'un faiseur, un technicien qui se contentait de respecter le cahier des charges d'une méga-production hollywoodienne sur laquelle il n'avait guère de marge de manœuvre  C'est avec son film d'animation Rango, pour lequel il a reçu l'oscar du meilleur film d'animation en 2012, que l'on s'est rendu compte que finalement le bonhomme était peut-être un peu plus qu'un homme de main.

Lone Ranger est donc un excellent moyen pour lui de faire ce qu'il n'avait pas pu faire sur pirates des caraïbes : être plus libre et plus inventif sur un film à gros budget et à grand spectacle.

Car même si le bougre n'est pas Guillermo Del Toro ou autre Peter Jackson, il faut reconnaître à ce Lone Ranger le mérite de n'être pas totalement filmé avec les pieds par un alcoolique atteint de Parkison.

Les plans sont beaux voir très beaux lorsqu'il s'agit de dépeindre les grandes étendues sauvages, les scènes d'actions sont fluides et maîtrisées et la photographie est soignée. Le bougre se fend parfois de plans impressionnants, notamment une scène de charge héroïque filmée à la façon d'un Peter Jackson dans le seigneur des anneaux.
Mais c'est lors de la dernière partie du film qu'on se rend compte du réel parti pris de mise en scène de Verbinsky. Au lieu de jouer la carte du premier degré enchaînant les morceaux de bravoures héroïques sur fond de musique épique, Verbinsky dévie les codes et part dans le plus gros portnawak assumé de l'histoire des films d'aventures à grand public.
Il faut dire que la musique aide grandement, vous comprendrez quand vous verrez le film, à rendre l'ensemble totalement crétin mais indubitablement joyeux et entraînant. 
Et au bout de 25 minutes de scène finale on se rend compte qu'au final Gore Verbinsky n'est qu'un sale gosse qui avait juste envie de faire mumuse joyeusement, et finalement c'est autrement plus fun que n'importe quel film ou le réalisateur aurait pris la chose au premier degré.

Parlons un peu du duo d'acteur principal maintenant. Harmie Hammer que le grand public ne connaît pas encore beaucoup, campe donc le Lone Ranger. Il est l'archétype du personnage un peu tête à claques mais que l'on finit par apprécier  Bon on ne peut pas dire que son personnage soit extrêmement fouillé, mais en tout cas le duo qu'il forme avec Tonto, alias Johnny Depp, fonctionne et c'est le plus important dans un film qui repose quasi-intégralement sur un tandem de personnages. 

Parlons en de Johnny Depp. Comme d'habitude, le bougre cabotine et surjoue de la même façon que pour Jack Sparrow... mais moins, parce qu'avouons le, lorsqu'il s'agit de parler de cabotinage et de sur-jeu  le rôle de Jack Sparrow a quand même le mérite de placer la barre très très haut.
Depp, mis à part, c'est le rôle en lui même qui lui est plutôt intéressant, contrairement à lone ranger. Déjà peut-être parce que c'est Tonto qui narre l'histoire et que le spectateur s'identifie en premier lieu à ce personnage.
On égraine le long du film des morceaux de son histoire qui donne au fur et à mesure de l'épaisseur au personnage. Bon, je vous rassure quand même on est loin quand même d'une oeuvre shakespearienne mais tout de même, de la part d'un blockbuster ce n'est pas si mal. 

Dernier petit point sur la musique, écrite par monsieur Hans Zimmer. Efficace, présente mais on a l'impression d'avoir déjà entendu ce genre de partition. Je ne dis pas que la BO est mauvaise, loin de là, elle est même très bien, mais elle n'est juste pas très originale. 
Le fait que sa dernière BO soit celle de Man of Steel influe aussi sur mon jugement. Hé oui que voulez vous ? Lorsque l'on vient de l'entendre pondre un petit bijou, on en attend un autre à chaque fois du coup, mais n'est pas John Williams qui veut. 

Bref, tout ça pour dire que Lone Ranger, au delà de son aspect énorme production débile  est un film d'aventure pour toute la famille, de plutôt belle facture grâce à un metteur en scène qui a su s'amuser de son sujet et qui ne serait ce que pour la dernière demi-heure a le mérite d'exister. 
Après la très bonne surprise Insaisissables de la semaine dernière (j'en reparlerai), encore une très bonne surprise que ce Lone Ranger, Naissance d'un héros.

mardi 6 août 2013

[Cinéma] - Machete Kills ou pourquoi Robert Rodriguez est-il un imposteur ?

Depuis quelques jours maintenant circule sur la toile la dernière bande-annonce du prochain film du tristement célèbre Robert Rodriguez, je veux évidement parler de Machete Kills, la suite du trip "mexicano-yakayo" sorti en 2010 avec dans le rôle titre, inénarrable Danny Trejo.



Alors que dire de cette bande-annonce sinon qu'elle nous prouve encore une fois avec force que Robert Rodriguez n'est qu'un tâcheron qui n'a visiblement de cesse de repousser les limites du navrant en terme de cinéma. Et pour comprendre la virulence de mes propos je pense qu'il est bon de faire un petit breifing sur le quidam en question.

Robert Rodriguez, est donc un réalisateur hollywoodien connu principalement pour avoir mis en scène des films tels que Desperado (1 et 2), The faculty, Sin City, Planète terreur ou encore Machete dont il est question dans cet article.
Après avoir réalisé le très moyen (à mon avis) Sin city, puis avoir été plus ou moins adoubé par Monsieur Quentin Tarantino, Rodriguez a acquis une sorte de notoriété dans la geekosphère, appelons ça comme ça, et c'est principalement de là que viens tout le problème. Car cet univers geek a pris une place de plus en plus importante à Hollywood ces dernières années comme en attestent les multiples films des écuries Marvel et DC comics, Transformers, Avatar, Pacific Rim et j'en passe car faire une liste exhaustive de tous ces films serait évidement une énorme perte de temps tant la liste semble gigantesque.

Les producteurs, toujours à la recherche d'une nouvelle table à laquelle manger, ont donc vu dans cette geekosphère un nouveau filon à exploiter. Et qu'est ce que les geeks cinéphiles recherchent en dehors des énormes productions mainstream de types blockbuster (auxquelles je ne retire aucun mérite lorsque les dits films sont bien faits, en témoignent encore récemment des films tels que Pacific Rim ou Insaisissables) ?
Parmi toutes les réponses que l'on pourra donner à cette question, il est un segment qui nous intéresse, celui des séries B et des séries Z.
Et c'est là que Quentin Tarantino entre en jeu dans notre affaire. Tarantino comme beaucoup le savent est un fervent admirateur de toutes les zederies du monde desquelles il s'inspire lors de la création de ses propres longs-métrages. Je vous vois venir, vous allez me dire "Mais t'es fou Tarantino, c'est trop bien ce qu'il fait, c'est pas du tout de la série Z !!", et vous aurez raison car le talent de ce grand monsieur du cinéma est justement de digérer ses inspirations et de se servir des codes de mise en scène propres aux séries Z pour mieux les détourner et ainsi produire du sens là où on ne l'attend pas ou pour jouer sur les attentes du spectateur.
Robert Rodriguez, s'associe donc avec Tarantino en 2007 pour créer le projet Grindhouse duquel émmergera deux films : Le premier, Boulevard de la mort, réalisé par Tarantino et le second, Planète terreur, réalisé par Rodriguez.
Et c'est justement ici que l'on constate l'énorme différence entre ces deux réalisateurs. Car oui, Tarantino nous sert du cinéma grindhouse, sale, bourrin, bourré de dialogues interminables et faussement icôniques mais jamais au grand jamais il ne se permet de se moquer de ses références. Rodriguez lui n'a visiblement absolument rien compris et n'a pas de réel amour pour le cinéma d'exploitation. C'est un opportuniste qui n'a fait que sauter sur ce nouveau jouet qu'on lui proposait sans même prendre le temps d'en comprendre les rouages.

Et voilà donc ce qui définit le cinéma de Rodriguez depuis Planète terreur : Un cinéma cynique et faussement complice qui ne fait que jouer sur les attentes d'un public geek déjà conquis à coup de bandes-annonces tonitruantes et de casting Z. Le problème avec les fantasmes de geek, comme le disait si bien lors d'une de ses chroniques Yannick Dahan, c'est que c'est comme la messe le dimanche matin, ça rassure, ça soulage, ça fait croire que ça lave plus blanc mais au final ça n'enlève pas les tâches.



Après tout ça on peut donc faire un retour sur le sujet premier de tout ça à savoir Machete et la suite en devenir Machete Kills.
Et Dieu sait que j'avais envie qu'il soit réussi ce film. Tout semblait réuni pour en faire une zederie fendart et completement badass et bas du front. Mais quelle ne fût pas ma déception lorsque dans cette salle de cinéma j'ai du affronter presque deux heures de néant cinématographique.
Lorsque je vois cette bande-annonce, je ne peux m'empêcher de me demander : pourquoi ?! (oui je plagie Cyprien et je m'en fous).
Comment peut on être face à un tel niveau de renoncement artistique et néanmoins le glorifier tel un monument de la série B transgressive quand tout ceci n'est qu'un véhicule promotionnel sans âme. Il n'y a qu'a regarder le casting de ce deuxième opus pour en être persuadé : au delà de l'oscarisable Danny Trejo (blague, insérez les rires) on retrouve Charlie Sheen en président des Etats-unis, Mel Gibson, la gamine de la série Spy Kid qui semble avoir fort grandi et même Lady Gaga qui à l'air de s'être perdu sur un plateau de tournage.
What the fuck ?!

Alors je vous voir venir, oui le film n'est pas fait pour être malin, oui le film n'est pas fait pour apparaître au programme de philo de terminale mais tout de même, est ce pour ces raisons que l'on peut se sentir libre de faire tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi) ?
Bon nombre de petits films d'exploitations sont tout autant bêtes et bas du front mais ça n'enlève en rien les talents d'un réalisateur impliqué ou d'un scénariste compétant, choses qui font cruellement défaut à Machette.
Car plus que tout, Machete n'est pas et ne sera jamais un petit film d'exploitation. Machete est une grosse production qui joue sur la carte du clin d'oeil complice pour faire un maximum de profit sur le dos de crédules dont j'ai fait partie malheureusement.
Alors si vous aussi il vous reste un peu de respect pour tous ces films de séries B voir de séries Z, cessez de vous pignoler sur les âneries de monsieur Rodriguez qui n'est qu'un imposteur à la démarche purement commercial et tournez vous vers de vrais films d'exploitations, même nuls et mal interprétés, mais sincères.

Sur ce , bon film.