jeudi 19 décembre 2013

Le fabuleux top 5 des films de l'année 2013 qu'il faut aller avoir vu

Cela fait plusieurs mois que je n'avais rien posté sur ce blog qui est le mien (faute à un emploi du temps particulièrement chargé), mais aujourd'hui en ce mois de Décembre, me revoilà, et quoi de mieux pour terminer l'année qu'un petit top des films qu'il faut "aller avoir vu" en cette année 2013.

Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : "Hé mais l'année est pas encore terminée, il reste encore les sorties du 25 Décembre !". Je suis totalement d'accord avec vous, mais comme pour beaucoup d'entre nous, le 25 Décembre, il est rare que j'aille au cinéma, et la semaine qui suit non plus d'ailleurs et puis si les films du 25 sont très bien, ce qui se pourrait puisque le nouveau Scorsese Le loup de wallstreet et Don Jon, le premier film en tant que réalisateur de Joseph Gordon-Levitt sortent à cette date, et bien dans ce cas je les intégrerai à un futur top, que sais-je, un top 2014 si nous sommes tous encore là pour en parler.

Bien sûr, comme toujours, cette liste est totalement subjective et si d'aventures vous n'étiez pas d'accord avec ce classement, rassurez vous, vous n'êtes que des idiots bêtes et vous feriez mieux d'allez vous pendre.
Blague à part, voici venu le temps des rires et des chants (quand je vous dis que je suis drôle) de ce top 5 des films de 2013.


TOP 5 DES FILMS DE L’ANNÉE 2013 QU'IL FAUT ALLER AVOIR VU


Number 5

Snowpiercer, le transperceneige - Réalisé par Bong Joon Ho












2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…


Si Snowpiercer est une oeuvre toute particulière, elle le doit sans aucun doute à son réalisateur, le coréen Bon Joon Ho à qui on devait déjà The Host.
Adapté d'une bande-dessinée française, Snowpiercer narre avec justesse une lutte des classes au sein d'un train gigantesque, dernier refuge de l'humanité face à une nouvelle ère glaciaire.

Mais au delà du thème évident de la lutte des classes, le film se permet d'aborder de nombreux thèmes comme celui d'un monde en perte de ses symboles fondateurs qui ne fait que se voiler la face pour mieux effectuer une fuite en avant.


Oeuvre noire et nihiliste s'il en est, snowpiercer n'en est pas moins un film d'une extrême beauté qui respire dans chaque cadre, aidé par une production design magnifique.
A la croisée des genres, à mi-chemin entre survival, road-movie et récit fondateur, le film se rapproche en bien des points du poème biblique La divine comédie dans la façon qu'a le personnage principal à voyager depuis les cercles de l'enfer jusqu'au paradis.

Certains seront peut-être décontenancés par la fin, véritable contre-pied aux schémas narratifs pré-établis mais c'est bien en cela que Snowpiercer est intéressant puisque Bong Joon Ho déjoue à chaque instant les attentes du spectateur, joue avec celles-ci pour au final le laisser maître de son interprétation.
Petit bijou, qu'il serait fort dommage de laisser de côté, Snowpiercer est donc forcément présent dans ce top 5 de l'année 2013.



Number 4Le monde de Charlie - Réalisé par Stephen Chbosky












Au lycée où il vient d’arriver, on trouve Charlie bizarre. Sa sensibilité et ses goûts sont en décalage avec ceux de ses camarades de classe. Pour son prof de Lettres, c’est sans doute un prodige, pour les autres, c’est juste un "loser". En attendant, il reste en marge - jusqu’au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. Grâce à eux, il va découvrir la musique, les fêtes, le sexe… pour Charlie, un nouveau monde s’offre à lui.


Film passé presque inaperçu à sa sortie en salle, faute à une distribution en France désastreuse, Le monde de Charlie est sûrement le film sur l'adolescence le plus drôle, le plus touchant et le plus intelligent qu'on ai eu depuis de nombreuses années.

Doté d'un casting 5 étoiles, Emma Watson, Logan Lerman et Ezra Miller en tête, le film parle du passage à la vie adulte en évitant les nombreux écueils inhérent à ce genre de thème. Juste et très bien écrit, on pourrait dire qu'en un sens, le film est un parfait descendant à ceux de John Hughes, tant il comprend si bien son sujet sans jamais prendre la cible principale du récit pour des idiots à qui il faudrait sans cesse tendre la main.
Le monde de Charlie réveille en chacun de nous les souvenirs d'époque, de moments que l'on souhaiterait revivre encore et encore.
Si vous ne l'aviez encore pas vu, il est peut-être encore temps de corriger cette erreur, et croyez moi vous ne le regretterez pas.



Number 3Le hobbit, la désolation de Smaug - Réalisé par Peter Jackson















Les aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l'anneau de pouvoir que possédait Gollum...

Deuxième épisode de la trilogie du hobbit et dieu que c'était bon. Il n'est pas inintéressant de constater que les trois films du podium de cette année ont été réalisé par trois hommes que je considère comme étant sur la liste très étroite des meilleurs metteurs en scène de la planète.

Pour celui-ci c'est donc Peter Jackson que l'on retrouve derrière la caméra, a qui l'on doit bien évidement la trilogie du seigneur des anneaux mais aussi l'excellentissime remake de King Kong ou encore Lovely Bones.
Dire donc que le monsieur est un artiste intègre et un cinéphile patenté ne serait donc qu'un pur euphémisme mais je vais me permettre d'en rajouter une couche puisque certains gnomes cyniques continuent encore et toujours de nous sortir le seul argument de l'argent lorsqu'on parle de cette nouvelle trilogie du hobbit qui, je vous le rappelle, devait initialement sortir en deux volets seulement.
Mais devant la quantité filmée, Jackson et ses producteurs (dont fait partie Guillermo Del Toro qui devait au départ réalisé les films) ont décidé de ne rien jeter et de retourner quelques scènes afin de pouvoir faire non plus deux mais trois films.

Voici donc qu'un an après Un voyage inattendu sort sur nos écrans La désolation de Smaug, deuxième chapitre de cette formidable épopée.
On pourra reprocher au film les même choses qu'a son petit frère, à savoir des effets spéciaux qui, par instants auraient peut-être nécessités un poil plus de travail. Mais ça serait très franchement faire la fine bouche tant le travail accompli est colossal. 
Décors, maquillages, costumes, production design, tout est au poil, voir même au delà. Les ajouts de personnages sont intelligents et ne desservent jamais le récit, bien au contraire.

De la même manière que pour la trilogie du seigneur des anneaux, le film à pour lui d'être un chapitre deux et donc de ne pas avoir à s'encombrer d'une mise en situation d'une heure. Le film trouve dès le départ son rythme de croisière et ne le quittera jamais de tous le métrage.
Après 2h40 d'aventures effrénées en terre du milieu, on ne peut être que frustré d'avoir de nouveau à attendre un an avant de pouvoir y retourner une toute dernière fois. Mais ne soyons pas trop pressés car la prochaine fois, ça sera bel et bien la toute dernière fois que le monde fabuleux de Tolkien prendra vie sur nos écrans, le tout dirigé d'une main de maître par Peter Jackson.
Je ne peux donc que vous inviter à aller voir ce film, même si je sais que la plupart d'entre vous l'ont déjà fait.


Number 2
Pacific Rim - Réalisé par Guillermo Del Toro



Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été
mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.
Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…


Guillermo Del Toro. Ce nom à lui seul pourrait suffire comme simple argumentaire mais il me semble important de revenir sur ce film fondamental qu'est Pacific Rim.
Alors que le cinéma hollywoodien est en crise, ne parvenant guère à se renouveler et ne produisant plus que des blockbusters calibrés pour têtards pré-pubères de 14 ans, voici que surgit un homme qui allait réaliser le film le plus rafraîchissant et le plus généreux de ces dernières années. Voilà comment en quelques mots on pourrait parler de la création de ce film.
Mais soyons honnêtes, lorsque Guillermo Del Toro, le génie à l'origine de la saga Hellboy et du Labyrinthe de Pan, éternel amoureux des monstres qui ont bercé notre enfance, nous promet un film inspiré du Kaiju eiga dans lequel d'énormes robots géants vont se mettre sur la tronche avec de gigantesques créatures surgit du fond des océans, un seul mot nous vient à la bouche : Alléluia !

Del Toro nous livre exactement ce qu'il nous avait vendu en premier lieu mais l'idée même que le réalisateur se soit perverti au point de livrer un bête film pop-corn décérébré pour majors en panne d'idées doit immédiatement vous sortir de l'esprit lorsque l'on parle de Pacific Rim.
Oui le film a eu un budget énorme de 200 millions de dollars mais il ne ressemble en rien à la majorité des autres productions estivales. Pacific Rim n'a de blockbuster que l'emballage et le budget car aussitôt déballé qu'il n'en a ni la forme ni la posture.

Hommage clairement avoué aux mangas et au Kaiju Eiga, le film fonctionne avant tout comme un conte des temps modernes tant tout dans son traitement est surréaliste. Exit les filtres monochromes dé-saturés devenus en quelques années une mode, et bonjour aux milles et unes couleurs saturées, à tel point que rien de ce que l'on voit à l'image ne nous semble réel.
L'amour de son sujet transpire dans chacun des plans, et Del Toro renvoie, dès les premières images, les Transformers et autres Godzilla à la trappe.
La mise en scène est tout simplement excellente, et aucun plan ne ressemble au précédent là où dans un autre film on aurait sans cesse l'impression de revoir les mêmes scènes.
Pacific Rim ne prend jamais son spectateur par la main, il laisse la place libre à son imaginaire et c'est en ce sens que le film est une petite claque, parce qu'il est beau, parce qu'il est généreux, parce que Del Toro ne fait le film qu'il pense que les gens ont envie de voir, il fait le film qu'il veut voir et c'est là qu'est toute la différence.

Aidé par un casting somptueux, une production design hallucinante aux ambiances proches de celles de Hellboy, le tout relevé par la musique de Ramin Djawadi (l'homme à qui on doit notamment les musiques de séries telles que Games of Thrones ou Persons of interest) qui est tout simplement maîtrisé de bout en bout, Pacific Rim est un petit chef-d'oeuvre qui vient s'ajouter à la liste déjà bien remplie de chef-d'oeuvre de son réalisateur qui à d'ailleurs dit lors d'une interview : "Si je devais mourir aujourd'hui et que vous ne deviez voir que deux de mes films, ça serait Le labyrinthe de pan et Pacific Rim". Avec ça, tout est dit.

P.S : Si j'en entends après ça encore dire que le film n'est rien de plus qu'un vulgaire manga de série B, ou bien encore que ce n'est rien de plus qu'un Mégashark vs giant octopus, dans ce cas, je vous conseille d'arrêter totalement de regarder des films, de vous crever les deux yeux et de vous expatrier en Corée du nord. Sur ce, on passe au Numero Uno de ce top 2013.



Numero Uno

Gravity - Réalisé par Alfonso Cuaron




Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste.
Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...


Que dire sur Gravity qui n'ait été déjà dit et redit ? 
On pourrait parler longuement de ce film tant il est incontestablement le meilleur film de cette année, de ces cinq, dix voir vingt dernières années.
Gravity est un film somme qui condense en quelques heures le cinéma des origines jusqu'à la 3D qui semble avoir été créée pour de telles occasions.
Alfonso Cuaron réalise avec Gravity quelque chose qui dépasse le simple film, il est une expérience de laquelle on ressort épuisé, ému, bouleversé.

La mise en scène édifiante ainsi que les partis pris de sound design renforcent le côté angoissant et terrifiant du vide interstellaire. Et c'est parce qu'il touche à notre ressenti, et nous emmène regarder dans les yeux, nos peurs et nos craintes les plus primaires que Gravity porte par la même occasion un regard sans concession à ce qui fait notre condition humaine.
Plus qu'une simple prouesse technique, le film est avant tout un film instantané qui ne souffre d'aucune contestation possible.
Après le chef-d'oeuvre qu'est Les fils de l'homme, le metteur en scène persiste et signe et, si on peut légitimement considérer Spielberg, Jackson, Del Toro, Raimi ou encore Cameron comme étant les plus grand réalisateurs de la planète, après l'énorme claque qu'est Gravity on se dit qu'Alfonso Cuaro est peut-être bien le plus grand réalisateur du monde en les surpassant tous.

Si vous ne l'avez pas encore vu, et même si vous l'avez déjà vu, je ne peux que vous conseiller mille fois Gravity, film absolu déjà culte dont on se souviendra encore très longtemps.