vendredi 13 septembre 2013

[Cinéma] - White house down

Membre de la police du Capitole, John Cale vient de se voir refuser le job dont il rêvait : assurer la protection du président des États-Unis. Espérant éviter à sa fille une déception lorsqu’il lui apprendra la nouvelle, il l’emmène visiter la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’un groupe paramilitaire lourdement armé attaque le bâtiment. Alors que le gouvernement américain sombre dans le chaos, Cale va tenter de sauver sa fille, le président, et le pays tout entier…





Note de la rédaction : 7/10




Je vous en parlais l'autre jour dans ma critique de La chute de la maison blanche, il ne fait pas bon habiter le palais présidentiel américain ces derniers temps à Hollywood, puisqu'après l'étron galactique d'Antoine Fuqua, voici que débarque sur nos écrans White house down,réalisé par Roland Emmerich alias monsieur Independance Day ou 2012.  
Un film au pitch assez similaire puisque relativement simple : la maison blanche se fait attaquer par des vilains pas beaux mais heureusement il y a un homme providentiel à l'intérieur et il va tout régler, promis.

Tout d'abord qu'est ce qui différencie les deux films ?
Première chose, les méchants de l'histoire et leurs motivations. Ici, exit les mauvais nord-coréens venus pour détruire la sainte patrie des Etats-unis d'Amérique des USA des américains. 
Les mauvais se sont les américains eux-même, la menace vient de l'intérieur et ça rend les choses plus crédibles. Leur motivation n'est pas l'argent ou l’anéantissement des Etats-unis mais le ressentiment, la sensation que leur pays les a trahi.
Cela donne plus de substance aux personnages et en tout cas on a au moins la possibilité de comprendre les motivations du vilain, qui n'est pas juste un ressort narratif ou un simple objectif pour le héros.

Deuxième chose qui distingue ce film de l'autre : Le traitement des personnages.
Oui parce que dans La chute de la maison blanche, tout est à prendre au premier degré car tout est au premier degré. Le film se prend tellement au sérieux qu'au final il en perd toute sa crédibilité.
Ici, un peu à la manière d'Independance Day, les deux héros principaux cabotinent, font des blagues à deux francs six sous et font pleuvoir les punch-lines. Et ça marche.

Voir un président des Etats-unis en basket, tirer au lance-roquette, ça vaut son pesant de cacahuète, surtout lorsque le président en question est interprété par l'excellent Jammie Foxx qui semble s'amuser comme un petit fou.
Channing Tatum n'est pas en reste non plus. Il incarne parfaitement le gentil papa musclé, un poil crétin sur les bords. 

C'est intéressant de noter que pour ce genre de scénario catastrophe, Emmerich à donc fait le choix d'un buddy-movie en faisant du président, non plus une simple victime qui ne sert pas à grand chose, mais un vrai personnage complètement en décalage avec l'image qu'on a de la fonction.
Plus que le personnage du président, c'est tout le film qui se prend sur le ton de la grande pantalonnade joyeuse. Le film ne respecte rien et c'est tant mieux. C'est crétin et régressif, c'est couillon comme la lune, mais mon dieu qu'est ce que c'est drôle. 

Sur le plan de la réalisation, c'est très propre. On ne réinvente pas la roue, mais c'est fluide, lisible et les quelques "money shot" sont assez sympas. 
À noter aussi que Emmerich s'est retenu, puisqu'il n'a pas fait de plans grandiloquents et putassier sur la destruction du capitole par exemple, il le fait passer en arrière-plan au sein d'un scène et c'était finalement assez bien pensé pour être souligné.

C'est donc intéressant de voir qu'avec un pitch de départ globalement identique, on peut faire deux films totalement différents. L'un, très mauvais avec une approche très terre à terre qui se la joue 24h chrono sans en avoir l'étoffe, et un autre qui joue la carte du grand spectacle couillon et désinhibé.
Vous me direz, on aurait pu avoir deux mauvais films, c'est vrai, surtout quand on voit avec quel sérieux Emmerich a pu traiter un film comme 2012, on avait de quoi s’inquiéter, mais finalement il revient à ce qu'il sait faire de mieux : un grand n'importe quoi généralisé, qui ne se prend pas trop au sérieux, mais qui n'oublie pas sa vocation première à savoir celle de divertir un maximum. 

Bref, si comme moi vous avez adoré Avengers et Fast and furious 6 alors vous devriez consulter devriez vous amuser comme un petit fou devant ce White house down. 
Pour les autres, et bien en fait vous devriez vous amuser aussi, sauf si vous êtes un lecteur assidu de Télérama, auquel cas je ne peux plus rien pour vous.

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