dimanche 29 septembre 2013

[Séance Dvd] - Day of the dead

Alors qu'une petite ville du Colorado est envahie par les zombies, un petit groupe de survivants tente de rester en vie...




Note de la rédaction : 1/10


Les zombies, parfois c'est cool, parfois c'est génial, mais il y a aussi des fois où ils auraient mieux fait de rester morts et enterrés parce que ça aurait pu nous éviter des étrons galactiques tels que ce Day of the dead.
Day of the dead est donc un remake du culte Le jour des morts-vivants de Georges Romero qui, soyons honnêtes, a du chopper une puissante crise d'urticaire en voyant cet immondice.
Le postulat de départ est très simple : nous sommes dans une petite ville au beau milieu des Etas-Unis et là, d'un seul coup, sans crier gare : des morts-vivants !
Mais pas n'importe quels morts-vivants non, des morts-vivants frénétiques sous extasie.

Je ne vous fais pas l'affront de vous dévoiler tous les tenants et aboutissants de l'intrigue vu que les scénaristes eux-même semblent n'en avoir totalement rien a faire.
Imbroglio sans queue ni tête où les militaires, pour une raison totalement inconnue, viennent mettre en quarantaine une ville où une épidémie provoquée par (attention, originalité !!) des scientifiques un peu fous cherchant à créer une arme chimique (je vous avait dis que c'était super original) qui s'est finalement retournée contre eux.

Ce film est typiquement un cas d'école. Il est excellent, de ce point de vue là, car il offre à son spectateur un leçon de tout ce qu'il ne faut pas faire dans un film d'horreur et plus globalement, dans un film tout court.
Tout d'abord, parlons de la mise en scène. Je vous jure que si mes rétines pouvaient porter plainte, elles le feraient. C'est pire que mauvais, c'est pire que tout. 
Les plans sont crades, les scènes d'actions bourrés de ralentis qui ne parviennent pas à cacher la pauvreté de la mis en scène, et le reste est filmé comme un téléfilm allemand pour retraités.
Je ne comprend pas comment on peut vouloir faire un remake d'un film d'un des réalisateurs les plus influents dans ce domaine mais n'avoir aucune idées, aucune volonté cinématographique et aucun talent derrière la caméra.

Ne parlons pas des acteurs qui sont tous, vous vous en doutez, très convaincants et d'excellents comédiens. Non je rigole, ce sont des chèvres.
Et les zombies dans tout ça ? Imaginez des zombies qui sprintent, sous extasie, et accélérés au montage.
C'est ridicule, c'est moche et ça ruine totalement le concept de base. 
On est d'accord que pour qu'un film de zombies soit efficace il faut que quelques critères soient réunis.

Déjà il nous faut une ambiance glauque, limite claustrophobe. Il faut arriver à recréer cette ambiance d'étouffement sociétal.
Ensuite les morts-vivants, qu'ils courent ou pas, là n'est pas le problème, doivent faire peur. Si on a jamais peur des créatures qui sont aux trousses de nos protagonistes, à quoi bon ?
Les morts-vivants sont censés représentés la peur suprême, la peur de la mort, ce sentiment de nihilisme total, les morts avancent sans état d'âme et submergent tout.
Ici, on a juste une bande de cinglés sur-caféinés qui courent partout. On s'attendrait presque à ce qu'ils nous fassent des cabrioles et quelques numéros de cirque.

Day of the dead est clairement le pur produit marketing du cinéma d'horreur. On prend un film culte, on le fait refaire, on rajoute des ados pré-pubères et de la musique rock et c'est parti.
A vrai dire, si c'était pour faire un film d'action-gore, ce n'était pas la peine de faire intervenir des zombies.
Je n'ai rien contre les films débiles qui n'ont pas de réels propos si ce n'est celui de faire le con, j'ai par exemple adoré le Pirhanna 3D d'Alexandre Aja, mais là on dépasse les limites.
C'est moche, c'est mal joué, c'est réalisé par un tâcheron qui film avec son derrière. Ce n'est ni drôle, ni gore, ni débile.
C'est juste un énième vomitif industriel qu'on ferait mieux d'enfermer dans l'arche perdue, à moins que cela soit déjà ce qu'elle contenait auquel cas je comprend pourquoi Indiana Jones recommandait de fermer les yeux et de ne les ouvrir sous aucun prétexte.



jeudi 26 septembre 2013

[Cinéma] - Riddick

Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie.




Note de la rédaction : 4,5/10



Si jamais cela vous avait manqué de me voir m'énerver contre un film, réjouissez vous puisque voici venu le moment que vous attendiez tant.
Aujourd'hui on parle de troisième volet des aventures de Riddick, après Pitch Black et les Chroniques de Riddick, et mon dieu que c'est raté.

Tout d'abord, j'aimerais poser quelques bases : ce film n'est pas un navet à proprement parlé, ou en tout cas il n'est pas juste une daube torchée par une bande de costards cravates peu scrupuleux.
Le film est raté.
Peu importe si le projet était pavé de bonnes intentions, le film est tout bonnement raté et c'est bien dommage.

Il faut savoir que le réalisateur et Vin Diesel avait pensé au départ leur projet comme un space opéra, mais après le four que c'était payé les Chroniques de Riddick, ils ont dû penser qu'il était préférable de se recentrer sur des valeurs sûres et déjà testées : ils ont voulut faire un Pitch Black bis.
Riddick est donc plus ou moins une sorte de retour aux sources de la saga et les bases de ce Riddick rappellent beaucoup celles du premier film.

Sauf que voilà, vouloir reproduire un film c'est bien joli, mais encore faut-il ne pas se planter dans toute la longueur en le faisant.
On a donc Riddick, seul sur une planète hostile qui va devoir retrouver la bête qui était en lui pour survivre à cette nouvelle épreuve. Notez qu'au passage on expédie la raison de sa venue ici en quelques minutes et de manière presque totalement anecdotique. 
L'idée était pourtant intéressante, mais finalement ça passe totalement à la trappe tant et si bien que cela aurait pu tout autant ne pas figurer dans le scénario.

Les erreurs s'accumulent, le scénario devient de plus en plus brouillon et puis voilà que les chasseurs de primes arrivent. Toute une bande de gros bras aux répliques bien suintantes venus ici pour se faire un peu d'oseille sur la tête de ce bon vieux Riddick.
Après une partie de cache-cache interminable et sans enjeux si ce n'est celui de montrer la poitrine de la seule présence féminine du film, Riddick finit par se livrer et commence alors la partie survival horror qu'on nous avait plus ou moins vendu dans la bande-annonce et là je vais devoir faire un petit détour par Pitch Black.

Pourquoi est-ce que Pitch Black est un survival horror qui fonctionne ? 
Parce que de la même manière que tous les survival horror, comme Alien ou Predator par exemple, le film ne montre jamais ou de manière très partielle la menace. 
On ne sait rien de la bête, on ne sait pas où elle se cache, on n'a aucune idée de ce à quoi elle ressemble  et on ne sait même pas si on peut la tuer.
Voilà de quoi créer pas mal de tensions avec finalement trois fois rien et juste quelques astuces de mise en scène.

Sauf que dans Riddick, la tension n'est  pas créée puisque les créatures en question, on les connait depuis le début du film, lorsque Riddick est seul. On sait que ces bêtes sont dangereuses, mais on sait aussi qu'on peut les tuer, on sait quels sont leurs points faibles et quoi qu'il arrive on a vu le personnage principal en démonter une ou deux, donc on sait déjà à quoi on a à faire.
Donc finalement lorsque les créatures arrivent, on sait que ce n'est pas si dangereux que cela et on se dit que malgré les quelques soucis que vont rencontrer les personnages, ils devraient pouvoir s'en sortir, enfin je dis ça pour les personnages principaux, parce qu'évidement il faut bien tuer violemment quelques quidams mal famés pour la forme.

Alors, entre ce passage survival horror qui passe plus au final comme un énième rebondissement d'un scénario qui tourne déjà à vide depuis plus d'une heure et demie et tout le reste, Riddick se perd totalement pour n'être qu"une suite de situations qui n'ont pas tant de liant entre elles que ça.
Les personnages n'évoluent pas, les dialogues sont creux voir mauvais, la tension narrative est inexistante, la fin est bâclée et on se demande quel pouvait bien être le but de tout cela.
C'est d'autant plus dommage que les deux premiers films, malgré leur défauts, étaient vraiment intéressants et bourrés d'envies.  J'ai vraiment l'impression que David Twohy s'est perdu en cours de route en voulant trop en faire.
Comme je l'ai dit au début de cet article, ce n'est pas un étron filmique, ce n'est pas une daube sortie tout droit de l'esprit mercantile d'un producteur aux intentions quelques peu dévoyées, non c'est juste un film qui n'a pas su se trouver, un film qui à cause de mauvais choix dans la direction artistique n'est tout simplement pas bon.

Dommage.


[Serie TV] - Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D, premières impressions

La rentrée des séries a commencé aux Etats-unis et parmi toutes les nouveautés il y en a une que les fans de comics attendent tout particulièrement puisqu'il s'agit de la première série estampillée Marvel, Agents of S.H.I.E.L.D.
Pour ceux qui n'auraient jamais regardé les films du Marvel cinematic universe, le Shield est une organisation gouvernementale secrète dont le rôle est de s'occuper de tous les cas liés aux sur-humains.



Pour faire le lien avec les films, la série propose donc de suivre l'agent Phil Coulson, personnage secondaire récurrent dans les films, censé d'ailleurs être mort dans Avengers. Mais pas de soucis, les créateurs du show ont trouvé une pirouette scénaristique pour expliquer le retour du personnage et par la même occasion peut-être déjà poser des bases d'une première intrigue.
Parmi les autres références aux films, on retrouve aussi en guest star dans ce pilote l'agent Maria Hill interprété par Cobbie Smulders (Robin de How I met your mother).
Pas d'autres guest stars prestigieuses annoncées pour le moment mais si la série fonctionne on est en droit d’espérer que certains personnages plus ou moins connus viennent, à un moment ou à un autre, faire un petit coucou.

Venons-en aux fait, qu'est ce que vaut ce pilote de Marvel's agents of shield ?
Je dirais tout simplement que c'est exactement ce que j'attendais de la part d'une série Marvel. C'est dynamique, ça ne perd pas son temps, c'est efficace et diablement fun, bref la recette Marvel appliquée au petit écran.
Agents of shield est donc finalement le parfait petit blockbuster cathodique qu'il s'était promis d'être.
Le pilote est en plus plein de références à l'univers Marvel que l'on connait de par les différents films comme par exemple Extremis que l'on a pu voir récemment dans Iron Man 3.

Bref, ce pilote de Agents of shield tient toute ces promesses. A la fin de ce premier épisode on a qu'une seule envie, voir la suite.
Je ne comprendrai pas qu'ABC, la chaîne qui diffuse la série, ne cartonne pas avec un tel blockbuster.

lundi 23 septembre 2013

[Série TV] - Dexter, c'est fini


Tonight's the night


C'est hier soir aux Etats-unis, sur la chaîne câblée Showtime, que s'est terminée une des séries emblématiques de ces dernières années : Dexter.
Après huit années et donc huit saisons de bons et loyaux services, le serial-killer prend sa retraite, bien méritée.

Que peut-on retenir de cette série ?
Tout d'abord que c'est une excellente série que l'on recommande à tous les boulimiques de séries qui seraient passés à côté pour une raison qui ne regarde qu'eux.
La série est portée par Michael C. Hall qui interprète donc le tueur Dexter qui a d'ailleurs remporté un Emmy Awards pour sa prestation. À ses côtés, des acteurs excellents pour des personnages qui le sont tout autant, avec notamment Jennifer Carpenter qui interprète le rôle de Debra Morgan, la petite sœur de Dexter à la langue bien pendue ou encore David Zayas dans le rôle de Angel Batista.
C'est prenant, c'est bien écrit, les personnages sont drôles, attachants et le personnage principal nous pose cette question de la dualité, du bien et du mal.
Dexter est un tueur, mais il ne tue que ceux qui le mérite, ce qui repose la question de la justice auto-proclamée, de la loi du talion.
Dexter c'est aussi l'histoire d'un homme, qui pour se fondre dans la masse, pour être le tueur implacable qu'il est, doit composer avec sa vie de couverture, tant et si bien qu'il finira peut-être par y croire lui-même.
Dexter c'est finalement l'expression même de nos sociétés modernes, où le paraître est roi mais derrière lequel se cache de froids instincts contre lesquels il est difficile de lutter.

La série dans sa globalité n'est pas de qualité égale puisqu'après quatre premières saisons excellentes ponctuées par un finale de saison 4 tout simplement ahurissant, la série a peiné à se renouveler et à retrouver l'éclat qu'elle avait su montrer à ses débuts.
On se retrouve notamment avec des saisons 6 et 7 peu intéressantes que l'on suit détaché en se demandant jusqu'où les scénaristes iront se perdre.
La dernière saison qui vient de s'achever tend à relever le niveau avec de nouveaux personnages intéressants et une tension omniprésente, avec un finale intéressant comprenant des moments émouvants voir tristes.
On aurait cependant pu se passer de l'épilogue qui vient gâcher l'effet escompté et qui pour le coup ne sert pas à grand chose, n'apporte rien et ne raconte rien.

Mais au final Dexter aura été une série excellente, malgré des points morts, et même si ce n'est pas plus mal que cela se termine, on a presque un pincement au coeur de savoir que l'aventure est terminée et qu'on ne reverra plus Dexter, Debra, et toute la bande de la Miami Metro Homicide.
On pourra toujours se consoler en se disant que les huit saisons sont belles et biens là et que durant les froides soirées d'hiver, on aura toujours un peu de temps pour retourner à Miami tuer quelques malfrats.

Bonus Track : "Mother fucking trim trees !"

jeudi 19 septembre 2013

[Cinéma] - Svolta

David est serveur dans un restaurant et vit avec sa petite amie Liza. Bien que leur relation soit harmonieuse, David est mystérieusement distant, sans cesse plongé dans ses pensées où un certain Raphaël se charge de missions pour le compte de la société Mondiacorp. Cette multinationale dirigée d’une main de fer par Marco Vérona sert uniquement de couverture à une organisation dont la fonction première est la formation d’agents spécialisés en actes terroristes. Mais Raphaël est depuis peu en proie au doute et souhaite abandonner cette vie de violence…





Note de la rédaction : 7/10


"On nous avait dit que impossible, alors on s'est dit qu'on allait le faire !". 

C'est sur ces mots du réalisateur que commençait Lundi soir la projection un peu particulière du petit film indépendant Svolta.
Svolta qu'est ce que c'est ? C'est une bande de copains passionnés qui, un beau jour, se disent que faire des courts-métrages c'est bien sympa mais que faire un long ça serait un défi comme ils n'en avaient encore pas relevé.
Digression autour d'un de leur court-métrage en préparation alors appelé l'armée des ombres, le scénario mute en ce qui va progressivement devenir Svolta.

Cédric Deneubourg, le réalisateur, le reconnait : Ce film a été fait avec trois fois rien. En effet le film a été auto-financé par le réalisateur et n'a coûté "que" 18 000 euros ce qui, comparé avec les frais de productions d'un film classique, n'est rien.
Alors le film souffre en effet de défauts technique et le metteur en scène, acteur également pour les besoins du scénario, le reconnait, mais peut-on juger ce genre de film sur des défauts inhérent à son mode de production ? Je ne pense pas.

Penchons nous plutôt sur ce qui devrait nous intéresser : le cinéma, la mise en scène. Pour le coup je dois reconnaître avoir été bluffé à bien des moments.
L'image est belle, voir très belle et on sent, dans la façon de filmer ses personnages, que Cédric Deneubourg a de grandes envies et on peut le comprendre.
Mais là où le film m'a vraiment impressionné à ce niveau là, c'est lors des scènes de close-combat.
Au-revoir la sempiternelle méthode du champ-contrechamp qui pollue 90% des scènes d'actions au cinéma. 
Ici, dans ce petit film indépendant, dans ce petit film fait avec un couteau suisse et un peu d'huile de coude, j'ai vu des scènes de bastons comme je n'en avais plus vu depuis un certain moment dans le cinéma d'action mainstream.
C'est fluide, c'est dynamique, c'est violent, et on voit des choses, des idées que l'on n'est plus si habitué à voir si ce n'est dans le cinéma d'action hong-kongais.

Le boulot abattu est gigantesque puisque Cédric Deneubourg et Gaétan Selle, les deux amis à la base du projet, ont presque tout fait à eux-seuls : du scénario à la mise en scène en passant par le montage et les effets-spéciaux, ils ont en quelques mois fait le travail d'une équipe de vingt personnes.
Le résultat est là.
Certes il n'est pas parfait, et encore heureux sinon cela poserait de grosses questions quand au reste de la production cinématographique, mais c'est une excellente découverte et un très bon exercice de style.
Ce film reflète tout le talent, la passion, la volonté et l'abnégation de deux passionnés qui au delà de l'énorme défi que cela représentait se sont tout de même jetés à l'eau et ont menés à bien ce projet jusqu'au bout.

C'est donc devant une grande salle, presque comble, que Cédric Deneubourg présentait son film Lundi soir.
C'est stressé par l’événement et avec une certaine émotion dans la voix qu'il nous présentait son bébé.

"Vous êtes venu, dit-il, si nombreux ce soir voir un film qui n'a fait part de presque aucune publicité.
C'est avant tout un film de copains et j'en suis très fier, et tant qu'il y aura des gens comme vous, prêts à payer quelques euros pour se mettre dans une salle obscure pour voir un mec assez fou comme moi faire ce qu'on a fait, alors le cinéma indépendant et le cinéma tout court se portera toujours bien."

Svolta au final qu'est ce que c'est ? C'est la concrétisation d'un rêve de gosse. Un gosse qui rêvait de raconter des histoires aux autres, qui rêvait de les montrer aux autres.
C'est un petit film avec ses défauts, ses imperfections, mais fait avec tellement de cœur, de conviction et de talent qu'il serait fort dommage de passer à côté tant pour le travail qu'il représente.
Si Svolta a montré quelque chose c'est que Cédric Deneubourg est à la hauteur de ses ambitions et qu'il a tout pour devenir un grand réalisateur et c'est tout ce qu'on lui souhaite aujourd'hui.

mercredi 18 septembre 2013

[Cinéma] - No pain no gain

À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.
NO PAIN NO GAIN s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d’une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d’actes criminels qui dégénèrent rapidement… Rien ne se déroule jamais comme prévu.




Note de la rédaction : 7/10


Tel le cinéphile déviant que je suis, je dois l'avouer : oui, j'aime les films de Michael Bay. 
C'est grave docteur ? En fait pas tant que ça, sauf si vous avez une très haute opinion de vous-même et de ce que le cinéma respectable se doit d'être, bref si vous êtes un de ces Jean-luc que je déteste.

Voilà donc que pour mon plus grand plaisir sort sur les écrans, No pain no gain, le dernier film en date de Michael Bay. Mais attention, contrairement à son habitude, c'est à dire celle de détruire à peu près tout à grand renforts d'explosions tonitruantes en tout genre, le bougre a décidé de faire un film à petit budget avec peu voir très peu d'effets spéciaux.
Tout est dans le scénario, les dialogues et là vous allez me dire que Michael Bay qui s'essaie au Tarantino ça doit sentir le pâté, et pourtant on aurait tort de tirer à boulet rouge sur le film tant il contient d'excellentes choses.

Si certains arrivent encore à sortir le sempiternel argument que son montage est saccadé et épileptique, je pensent qu'ils n'ont juste pas vu le même film. S'en est fini de l'époque où Michael Bay filmait et montait ses scènes de façon saccadées et brutales.
La photographie est propre et les couleurs sont systématiquement rehaussées. La saturation donne un effet artificiel qui sied totalement au scénario.
La mise en scène de Bay est propre et soignée, et ce côté totalement putassier qu'a le metteur en scène de filmer certains personnages trouve ici un propos adéquat.

Puisqu'à travers l'histoire, vraie d'ailleurs, de ces trois personnages hors-normes, et grâce à ses effets de style, Bay parvient à dresser un portrait rude et dégradée, non pas de l'Amérique elle-même, mais de l'idée qu'on s'en fait.
Brillant dehors et caca dedans, c'est à peu près ce qu'on peut retenir de l'histoire. Le traitement, autant de l'image que des personnages, démonte progressivement tout un pan de cette culture du matérialisme. Pour le coup, le passé publicitaire de Bay s'en fait ressentir dans les cadres, dans la lumière et même dans le scénario. C'est comme si le réalisateur, d'un seul coup, se mettait à regarder avec humour noir et cynisme un monde, une idéologie qu'il a en partie aidé à façonner.
Mais rassurez vous, l'humour potache qui fait entre autre la patte des films de Bay est toujours présent. Moins lourd que dans ses films précédents de ce côté là, le bonhomme s'amuse avec ses acteurs et on est ravi de voir Mark Walhberg et Dwayne "The Rock" Johnson jouer les gros bras balourds et patauds. 
Les seconds rôles ne sont pas en reste, puisqu'on retrouve au casting Anthony Mackie,Tony Shaloub, Ed Harris, Rebel Wilson et j'en passe.

Finalement, c'est vrai que Michael Bay n'est pas et ne sera jamais un Tarantino mais ce sale gosse du cinéma a plein d'envies et c'est rigolo de le voir évoluer finalement dans un univers cinématographique auquel il n'est pas si habitué que ça. 
C'est que depuis un moment il casse et re-casse la planète à grands renforts de robots géants, alors le voir faire un film avec "seulement" 26 millions de dollars c'est assez rare pour qu'on le remarque, d'autant plus que le film est bon et n'a rien à voir avec ce à quoi il nous avait habitué jusqu'alors.
No pain No gain est donc un film de Michael Bay et non plus un film fait par Michael Bay. Certains décrivent le film comme étant son meilleur long-métrage et sur bien des aspects je pense pouvoir dire qu'il l'est.
Ici, Bay met à profit ses talents de metteur en scène et de technicien pour raconter une histoire avec une vraie démarche d'auteur. 
Alors oui, Michael Bay restera à jamais Michael Bay mais il est bon de souligner que derrière l'entertainer à grande échelle se cache aussi un metteur en scène, parfois pataud, parfois beauf dans son approche des choses, mais qui a le mérite d'exister.

lundi 16 septembre 2013

[L'Ost de la semaine] - Final Fantasy VI

Nouvelle semaine et donc nouvelle Ost de la semaine, et comme cela me permet de braser plusieurs thèmes en un seul article, une fois n'est pas coutume, on va encore parler d'un jeu vidéo.
Alors tout le monde connaît, si ce n'est de nom, la saga Final Fantasy créée par Square, franchise cultissime s'il en est dans le monde du jeu vidéo où chaque nouvel opus est attendu avec impatience, même si ces derniers temps ils n'ont pas forcément assuré.

Square a d'ailleurs compris cela puisque sort bientôt une version remasterisée en HD de deux opus précédents qu'étaient Final Fantasy X et Final Fantasy X-2. Ils ont d'ailleurs annoncé que si ces versions rehaussées trouvaient assez largement leur public, il serait envisagé de remettre le couvert avec d'autres épisodes, en premier lieu le XII.
Un désaveu de leurs nouveaux titres ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre il manquait quelque chose à ces derniers Final Fantasy XIII et XIII-2 et c'est donc forcément avec plaisir que l'on se replongera dans les anciens volets.

Quand on demande aux joueurs et joueuses quel est leur épisode préféré, bien souvent on vous répondra Final Fantasy VII. Cela pour plusieurs raisons : Tout d'abord c'est l'épisode qui a marqué le passage de la 2D à la 3D et qui a vraiment démocratisé la franchise de par le monde; Donc pour beaucoup c'est le premier FF auquel ils aient eu à jouer.
Pour ma part ce n'est pas le cas puisque j'ai commencé à jouer à FF avec l'épisode IX qui à mon sens est meilleur que le septième opus, mais là encore, chacun ses goûts et bien évidement ce sont deux excellents jeux.

Mais le volet qui va nous intéresser aujourd'hui est celui qui est considéré par beaucoup de monde comme étant l'épisode ultime de FF. Celui là, il est moins connu des plus jeunes puisqu'à l'époque il était sorti sur Super Nes et uniquement au Japon et aux USA, je veux bien sûr parler de Final Fantasy VI.



FF VI est donc le dernier des Final Fantasy à être sorti sur une console 16 bits et c'est aussi le dernier épisode sur console Nintendo puisqu'après cela, la franchise va migrer sur Playstation.

FF VI qu'est ce que c'est ? C'est une histoire épique à couper le souffle. Des personnages géniaux avec chacun une histoire attachante, triste, rocambolesque, énigmatique, bref tout ce qu'on attend de personnages auxquels on veut s'attacher et s'identifier.
Le gameplay est un tour par tour tout ce qu'il y a de plus classique mais surtout tout ce qu'il y a de plus efficace. Les épisodes suivant ont tous essayés d'innover en terme de gameplay, à tort ou à raison, et parfois cela fonctionnait même très bien, mais jamais un système n'a égalé celui là qui, FF VI, avait trouvé son point culminant.

Mais ce qui est marquant dans un Final Fnatasy c'est avant tout l'histoire et celle de ce FF VI va vous rester gravé à jamais après y avoir goûté.
Chaque épisode gravite généralement autour d'un thème bien précis. Pour FF IX par exemple c'était la vie et la mort, pour FF X on parlait des rêves, et ce FF VI a un thème plus violent puisqu'on peut dire qu'il parle du pouvoir.
Côté méchant, Sephiroth peut aller se rhabiller puisque rarement un méchant n'a eu autant la classe que Kefka, le clown maléfique. Le personnage est écrit d'une main de maître. Le personnage nous fascine autant qu'il nous terrifie. L'incarnation du pouvoir pour le pouvoir,. Si beaucoup de vilains ont tenté de détruire le monde, Kefka peut se targuer d'être un des seuls à l'avoir vraiment fait, mais je ne vous en dirai pas plus, je vous laisserai découvrir l'histoire dans son intégralité vous-même.

Kefka, le méchant de ce FF VI
Venons en donc à la musique, puisque nous allons en parler. Pour rappel, nous sommes donc sur Super Nes et les musiques se font donc via le chipset de la console en 16 bits, ce qui limite forcément les compositeurs.
Mais qu'à cela ne tienne puisque, non content de faire une ost magnifique, Nobuo Uematsu, le compositeur légendaire de la série, va pousser la console dans ses retranchements en composant notamment un morceau d'opéra lors duquel certains personnages chantent. Alors oui, certes, c'est rudimentaire dans l'approche du chant en lui-même, mais cette volonté d'aller au plus près de l'émotion et de l'histoire en allant toujours plus loin est remarquable et mérite d'être souligné.

Voici donc la version originale de cette scène de l'opéra. Certains me diront que ça a vieilli et à ceux là je répondrai oui. Mais le fait n'est pas que ça ait vieilli, le fait est que remis dans le contexte de l'époque ça avait vraiment de la gueule et que la volonté artistique était vraiment là.

(Désolé à l'avance, je n'ai pas trouvé autre chose que les vidéo YouTube alors du coup ça prendra un peu de place.)

Et maintenant si vous le voulez bien, voici la version orchestrale du mouvement complet de l'opéra. 


Ce qui est vraiment intéressant là dedans c'est que pendant longtemps, la musique dans les jeux vidéos a souvent été qualifiée de "bruits".
Mais lorsqu'on écoute cette musique, on se rend compte que c'est totalement faux et que les jeux vidéo, possèdent un univers musical et sonore d'une richesse incroyable.

Bien sûr l'ost est parsemée de musiques de gameplay comme celles des combats de monstres et de boss et bien qu'elles soient très bonnes, ce ne sont pas les plus intéressantes, donc nous passerons dessus pour aller directement à une autre piste, celle qui vient clore le jeu, puisque c'est le thème du combat final contre Kefka : Dancing mad.
J'avais dis que je ne dévoilerait pas l'histoire mais pour comprendre la complexité et la richesse de la musique et du combat en lui-même, je vais devoir déroger à cette règle.

Vers la fin du jeu, Kefka, sorte de Joker magique, qui s'amuse de la destruction qu'il cause acquière des pouvoirs qui font de lui un dieu, ou plutôt qui font de lui Dieu dans sa représentation judéo-chrétienne.
Pourquoi tu nous parles de religion vous allez me demandez ?
Tout simplement parce que tout le combat et la musique qui l'accompagne sont basé sur le poème de Dante : La divine comédie.

Si vous voulez comprendre de quoi on parle, je vous recommande d'aller lire des résumés de la divine comédie sur Wikipédia par exemple parce que je ne vais pas vous refaire le poème, cela serait bien trop long.

Pour faire court, dans le récit de Dante, le personnage principale va devoir trouver sa route jusqu'à Dieu. Pour cela il devra traverser les enfers, le purgatoire et enfin le paradis.
Le combat contre Kefka est mis en scène de cette façon et la musique est bien évidement construite sur ce modèle.
Nous n'affrontons pas le clown directement mais avons déjà à faire à une bête démoniaque qui ressemble au diable, ce sont les enfers.
Puis nous avons à faire à sept personnages emprisonnés qui sont coupable chacun d'un des sept péchés capitaux, nous sommes au purgatoire.
Nous arrivons finalement devant une vierge qui semble tenir dans ses bras un ange, nous sommes arrivés au paradis.
Nous devrions alors comme dans le poème de Dante nous livrer dans les bras de Dieu mais finalement c'est devant Kefka que nous nous retrouvons qui a totalement perverti le concept de dieu et qui se retrouve n'être que la boursouflure absolue du pouvoir.
Cet acte final étoffe encore d'avantage la portée philosophique de l'histoire qui brasse des thèmes comme le pouvoir, le libre arbitre, la notion de divinité et notre rapport avec ces concepts religieux.

Dancing Mad by FINAL FANTASY VI on Grooveshark

la divine comédie, selon Final Fantasy VI


Au final qu'est ce que je pourrais vous dire de plus que de jouer à ce Final Fnatasy VI si vous n'y avez jamais joué. Parce qu'au delà d'un très grand, voir du meilleur des Final Fantasy, c'est avant tout une oeuvre singulière et un jeu essentiel.
Cela prouve, comme si on en avait encore besoin, que le jeu vidéo n'est pas qu'un exutoire pour adolescents débiles et autres tueurs en série en devenir, c'est aussi le terreau de grandes fictions comme ce Final Fantasy VI qui au travers de son histoire, de ses personnages, de son gameplay et de sa musique trouvera sa place au panthéon des œuvres d'arts.

vendredi 13 septembre 2013

[Cinéma] - White house down

Membre de la police du Capitole, John Cale vient de se voir refuser le job dont il rêvait : assurer la protection du président des États-Unis. Espérant éviter à sa fille une déception lorsqu’il lui apprendra la nouvelle, il l’emmène visiter la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’un groupe paramilitaire lourdement armé attaque le bâtiment. Alors que le gouvernement américain sombre dans le chaos, Cale va tenter de sauver sa fille, le président, et le pays tout entier…





Note de la rédaction : 7/10




Je vous en parlais l'autre jour dans ma critique de La chute de la maison blanche, il ne fait pas bon habiter le palais présidentiel américain ces derniers temps à Hollywood, puisqu'après l'étron galactique d'Antoine Fuqua, voici que débarque sur nos écrans White house down,réalisé par Roland Emmerich alias monsieur Independance Day ou 2012.  
Un film au pitch assez similaire puisque relativement simple : la maison blanche se fait attaquer par des vilains pas beaux mais heureusement il y a un homme providentiel à l'intérieur et il va tout régler, promis.

Tout d'abord qu'est ce qui différencie les deux films ?
Première chose, les méchants de l'histoire et leurs motivations. Ici, exit les mauvais nord-coréens venus pour détruire la sainte patrie des Etats-unis d'Amérique des USA des américains. 
Les mauvais se sont les américains eux-même, la menace vient de l'intérieur et ça rend les choses plus crédibles. Leur motivation n'est pas l'argent ou l’anéantissement des Etats-unis mais le ressentiment, la sensation que leur pays les a trahi.
Cela donne plus de substance aux personnages et en tout cas on a au moins la possibilité de comprendre les motivations du vilain, qui n'est pas juste un ressort narratif ou un simple objectif pour le héros.

Deuxième chose qui distingue ce film de l'autre : Le traitement des personnages.
Oui parce que dans La chute de la maison blanche, tout est à prendre au premier degré car tout est au premier degré. Le film se prend tellement au sérieux qu'au final il en perd toute sa crédibilité.
Ici, un peu à la manière d'Independance Day, les deux héros principaux cabotinent, font des blagues à deux francs six sous et font pleuvoir les punch-lines. Et ça marche.

Voir un président des Etats-unis en basket, tirer au lance-roquette, ça vaut son pesant de cacahuète, surtout lorsque le président en question est interprété par l'excellent Jammie Foxx qui semble s'amuser comme un petit fou.
Channing Tatum n'est pas en reste non plus. Il incarne parfaitement le gentil papa musclé, un poil crétin sur les bords. 

C'est intéressant de noter que pour ce genre de scénario catastrophe, Emmerich à donc fait le choix d'un buddy-movie en faisant du président, non plus une simple victime qui ne sert pas à grand chose, mais un vrai personnage complètement en décalage avec l'image qu'on a de la fonction.
Plus que le personnage du président, c'est tout le film qui se prend sur le ton de la grande pantalonnade joyeuse. Le film ne respecte rien et c'est tant mieux. C'est crétin et régressif, c'est couillon comme la lune, mais mon dieu qu'est ce que c'est drôle. 

Sur le plan de la réalisation, c'est très propre. On ne réinvente pas la roue, mais c'est fluide, lisible et les quelques "money shot" sont assez sympas. 
À noter aussi que Emmerich s'est retenu, puisqu'il n'a pas fait de plans grandiloquents et putassier sur la destruction du capitole par exemple, il le fait passer en arrière-plan au sein d'un scène et c'était finalement assez bien pensé pour être souligné.

C'est donc intéressant de voir qu'avec un pitch de départ globalement identique, on peut faire deux films totalement différents. L'un, très mauvais avec une approche très terre à terre qui se la joue 24h chrono sans en avoir l'étoffe, et un autre qui joue la carte du grand spectacle couillon et désinhibé.
Vous me direz, on aurait pu avoir deux mauvais films, c'est vrai, surtout quand on voit avec quel sérieux Emmerich a pu traiter un film comme 2012, on avait de quoi s’inquiéter, mais finalement il revient à ce qu'il sait faire de mieux : un grand n'importe quoi généralisé, qui ne se prend pas trop au sérieux, mais qui n'oublie pas sa vocation première à savoir celle de divertir un maximum. 

Bref, si comme moi vous avez adoré Avengers et Fast and furious 6 alors vous devriez consulter devriez vous amuser comme un petit fou devant ce White house down. 
Pour les autres, et bien en fait vous devriez vous amuser aussi, sauf si vous êtes un lecteur assidu de Télérama, auquel cas je ne peux plus rien pour vous.

lundi 9 septembre 2013

[L'Ost de la semaine] - World of Warcraft : Mists of Pandaria

Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, un article différent de ce que j'ai déjà pu faire auparavant puisqu'on ne va pas parler de films mais de musique, et quand je dis musique je parle évidement de bande originale (BO) ou en anglais Original Soundtrack (OST).
Cet article est donc le premier d'une nouvelle catégorie, puisqu'on va entrer ici dans ce que j'ai appelé l'ost de la semaine. Comprenez par là que chaque semaine je m'efforcerai de vous parler en détail d'une bande son qui m'a plu, ou déplu pourquoi pas.

La première ost dont je parlerai ici va me permettre de brasser large puisqu'on va s'attaquer aujourd'hui à la musique d'un jeu vidéo bien connu, ou plutôt devrais-je dire, à l'extension du jeu en question. On parle de la musique de World of warcraft : Mists of Pandaria.

J'ai choisi de parler de cette ost pour mon premier article car elle va permettre de de parler un peu de l'univers musical des jeux vidéo et de comment la musique joue un rôle primordial dans les productions vidéo-ludiques, aujourd'hui encore plus qu'avant.
Et au passage ça me permettra de parler un peu de Mists of Pandaria en lui-même, et en tant que fan invétéré de l'univers de Warcraft, vous pouvez imaginer que ça me fait plaisir.

Tout d'abord, pour ceux qui auraient hiberné dans une grotte ces dix dernières années et n'auraient aucune idée du jeu dont je parle, un petit récapitulatif s'impose.
World of Warcraft (WoW) est un MMORPG (qu'on ne prononce ni Meuporg, ni Morpeug), à savoir un jeu de rôle en ligne massivement multijoueur, créé par les studios Blizzard. Dans ce jeu on incarne un habitant d'Azeroth, une contrée de magie, de dangers et de mystères.

Le jeu, qui pendant longtemps pouvait se venter d'avoir le plus grand nombre de joueurs de par le monde, a connu déjà quatre extensions, The burning crusade, Wrath of the lich king, Cataclysm et celle qui va nous intéresser aujourd'hui : Mists of Pandaria.

Plutôt que de faire un long discours, voici la cinématique d'introduction dans laquelle on peut entendre "Why do we fight ?", une musique qui annonce clairement la tonalité du jeu.



1. La musique dans les jeux vidéos

La musique dans les jeux vidéos a toujours été un élément important dans l'immersion du joueur. Qui ne se souvient pas des thèmes de Mario, Zelda, Donkey Kong, Castlevania, Final Fantasy (sur lequel on reviendra sûrement dans un prochain article) et j'en passe.
Le support vidéo-ludique n'est en soi pas très différent de son cousin cinématographique dans le sens où il se doit de créer un univers cohérent dans lequel on accepte de se projeter.
Bien évidement les codes et les mécaniques ne sont pas les même et donc les rôles de la musique peuvent être eux aussi différents mais au final le but recherché est le même : créer l'adhésion au support, venir souligner la mise en scène ou les éléments de gameplay.

Mais il y a encore quelques années en arrière, les capacités des consoles étant limitées, les musiques étaient elles aussi limitées, pas dans leur créativité, mais dans leur sonorité, puisque les compositeurs devaient se débrouiller avec les chipsets des consoles, 8 bits puis 16 bits.
Ça avait ses bons et ses mauvais côtés. On se souvient bien évidement des thèmes fondateurs du jeu vidéo, comme je les ai cité précédemment, mais on a tendance à oublier, à raison d'ailleurs, les multiples étrons sonores qu'on a pu faire endurer à nos oreilles.

A partir de l'apparition du support cd, les jeux ont commencé à être plus riche en contenu "cinématographique" comme les cinématiques ou justement les musiques, qui ont commencé à cette époque à devenir beaucoup plus poussées techniquement puisqu'on pouvait incorporer une piste audio directement sans avoir à le générer via la console.

Aujourd'hui le jeu vidéo se porte très bien et la frontière entre cinéma et jeu commence de plus en plus à s'effacer. Pour la musique c'est la même chose puisque de plus en plus de compositeurs du grand écran se tournent vers ce médium. On notera par exemple la présence à la partition de compositeurs de renom tels que Hans Zimmer (Le roi lion, Pirates des caraïbes, The dark knight...) sur des jeux comme Call of Duty (ne me demandez pas lequel, je ne sais plus) ou sur le prochain Beyond two souls.

2. La musique dans Mists of Pandaria

On va donc parler de cette ost de la semaine. Et là vous allez me dire, mais pourquoi se contenter de parler de Mists of Pandaria alors qu'il ne s'agit que des ajouts les plus récents au jeu.
Tout d'abord parce que ça serait un travail de titan de décortiquer tous les thèmes différents dans WoW puisqu'ils sont légion. Ensuite parce que Mists of Pandaria, de par sa nature d'extension, possède une ligne directrice, un fil rouge, une ambiance et un thème général.

Mists of Pandaria est principalement inspiré des folklores médiévaux chinois et japonais. On retrouve beaucoup de créatures singulières de ces mythologies comme par exemple la nouvelle race jouable : les Pandarens, mais aussi des dragons nuages, les mantides, sortes d'insectes géants ressemblant à des mantes-religieuses, des grues, des énormes fauves etc.

La musique a donc cet énorme influence asiatique puisque les sonorités sont très différentes de celles des autres parties du jeu. Mais c'est surtout une partition plus gai, plus joyeuse d'une manière générale. Ici pas de grand méchant dont la lubie mégalomaniaque est de provoquer la fin du monde.
Cela se ressent dans l'histoire mais aussi dans l'aspect visuel des différentes régions, dont une qui m'a beaucoup marqué : Le sommet de Kun-Lai.
Kun-lai est une zone de montagne. Une grande toundra bercée par de grand massifs enneigés au milieu desquels trônent d'imposants temples qui ne sont pas sans rappeler les temples des moines tibétains.
C'est ici qu'interviennent les deux meilleurs musiques, à mon sens, de cette ost de Mists of Pandaria à savoir "The way of the monk" et "Watchers on the wall".

Watchers on the Wall by Blizzard Entertainment on Grooveshark

Way of the Monk by World of Warcraft on Grooveshark

Ces deux titres sont purement et simplement de l'épique en lingot. A dos de sa fière monture, bravant la montagne pour pénétrer dans le temple du tigre blanc ou le monastère des pandashan, ces musiques impeccablement écrites par Russel Brower et Sam Cardon permettent une immersion totale dans ce monde spectaculaire et assure une suspension d'incrédulité garantie. Ce monde prend vie sous nos yeux, ce n'est pas une illusion, il est là, et cette sensation d'aventure ne serait pas possible sans cet incroyable vecteur d'émotion qu'est la musique.

Si on devait s'amuser à faire une comparaison avec l'oeuvre de Tolkien, on pourrait facilement dire que Wrath of the lich king, une des précédentes extensions, était le seigneur des anneaux de WoW : Une quête épique pour mettre à terre la plus grande menace de ce monde, une tension de chaque instant jusqu'à l'assaut final contre le seigneur des ténèbres, le roi des morts.
Mais si cette extension était un seigneur des anneaux alors Mists of Pandaria est très certainement Bilbo le hobbit : un conte magique plein de rebondissements et d'émerveillement. Ici pas de menace de fin du monde, juste une grande aventure à vivre.

Les compositeurs l'ont très bien compris et livrent donc avec cette ost, plus qu'une simple musique de jeu vidéo mais les battements de cœur bien vivants d'un monde virtuel lointain dans lequel on se risque encore à croire que tout est possible.

vendredi 6 septembre 2013

[Séance Dvd] - La chute de la maison blanche

Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide. Deux ans après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première Dame, il va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure.




Note de la rédaction : 3,5/10


Heureusement pour moi, je regarde souvent des bons films, ou tout du moins des films suffisamment intéressants pour ne pas me faire voir rouge. Mais régulièrement surgit le vilain petit canard, celui qui me donne envie de me taper la tête violemment contre un mur de briques dans le seul but d'endommager mon cerveau à tel point qu'il n'aura plus conscience de l'étron audio-visuel qu'on lui a administré.

Et aujourd'hui on s'attaque donc à La chute de la maison blanche, ou Olympus has fallen dans sa version originale. Un film d'action tellement mauvais qu'il ferait passer le dernier Steven Seagal pour du grand cinéma d'action. Tout un programme !

Déjà, qu'est ce qui me choque en premier lieu ? L'acteur principal : Gerard Butler. Cet homme a le regard inexpressif et est clairement aux antipodes complets de ce qu'on pourrait attendre d'un personnage badass.
Le voilà donc, en agent des services secrets en charge de la protection du président des Etas-unis d'Amérique des USA des américains. 
A présent si vous avez vu la bande-annonce, vous aurez vu qu'une personne meurt rapidement et c'est ce qui induit la situation de Gerard Butler dans le reste du film. Mais du coup, l'exposition est lente, très lente, et comme on connait le dénouement de ce premier acte, toute la pseudo-tension que le film essaie de mettre en place dans ces premières scènes ne fonctionne jamais. On en arrive juste à se demander : "Bon très bien, quand est ce que l'autre meurt et qu'on passe au sujet qui nous intéresse ?".

Bref, une fois cette mise en bouche terminée, on passe assez vite au vif du sujet, après avoir essuyé quelques dialogues plats pour nous montrer que les personnages, notamment le personnage principal, ont un traumatisme.

Alors de quoi ça parle grosso modo ? La Corée du Nord fait encore des sienne et menace la Corée du sud, et pour tenter de trouver une issue à ce problème, le président des Etats-unis, reçoit la délégation sud-coréenne. Sauf qu'évidement les vilains pas beaux nord-coréens ont prévu un plan machiavélique pour tout faire capoter et ce n'est rien de moins que de prendre d'assaut la maison blanche elle-même.

Voilà, donc tout d'abord on peu souligner le manque flagrant d'imagination du scénario, puisque quand ce ne sont pas les vilains russes, chinois, musulmans ou autres, on trouve toujours un très méchant vilain qui en veut à l'intégrité souveraine des Etats-unis d’Amérique des USA des américains. 

Mais heureusement il y aura toujours un héros musclé pour triompher de l'adversité car rien ne peut arrêter les Etats-unis, et accessoirement il y aura toujours un Morgan Freeman pour nous faire un discours que l'on écoute la main sur le cœur car oui, pour ceux qui se demandent pourquoi je n'ai pas mis une note encore plus sévère, God himself joue dans ce film. En revanche, je me demande bien ce qu'il peut faire dans cette production. Se serait-il perdu dans les couloirs pendant le tournage ? 
Peut-être, nous ne le saurons peut-être jamais.

Parlons un peu de l'aspect technique de ce film et oooooooooh mon dieu qu'est ce que c'est que ça ?!
 La mise en scène n'apporte strictement rien, jamais les enjeux dramatiques ne sont soulignés et de toute façon le scénario ne permet pas grand chose. Mais quand même, Antoine Fuqua ne tente absolument rien, sa réalisation est molle, on a l'impression qu'il s'est juste contenté de filmer les acteurs qui se trouvaient là.
Ceci-dit, lorsque l'on consulte la filmographie du bougre, cela ne m'étonne pas plus que ça finalement.

La lumière n'est pas belle et la production design aurait très certainement mérité d'être plus peaufinée.
Mais là où mes yeux ont été le plus agressés c'est sur les effets spéciaux. 
Comment peut-on laisser passer une chose pareille sur une production de cette ampleur ? La dernière fois que j'ai eu autant mal aux yeux devant un film c'était devant le très regrettable Green Lantern.
C'est moche, c'est même très moche et comme je l'ai dit plus haut, le fait que la lumière ne soit pas agréable non plus n'arrange rien.

Au final, Olympus has fallen n'est rien d'autre qu'une énième série Z qui se prend beaucoup trop au sérieux pour qu'on puisse en retirer quelque fun que ce soit. 
Le scénario est bancal, cliché et déjà vu cent fois, la réalisation sans-âme, et les effets spéciaux sortent tout droit d'une cinématique de Playstation première du nom.

Alors oui, en dehors de Butler, les acteurs ne sont pas en soi de mauvais acteurs, c'est même plutôt le contraire mais les pauvres n'arrivent jamais à sauver de la dérive le navire dans lequel ils se sont embarqués.
Encore une fois, oui, on peut faire n'importe quoi, on peut tout casser, mais on essaie au moins de le faire bien et très clairement la chute de la maison blanche ne fait pas partie de ces films crétins et régressifs mais bien foutus. Là c'est juste mauvais.

Et dans la foulée, voilà que sort sur nos écrans cette semaine, le même délire de destruction de la maison blanche mais réalisé cette fois par Roland Emmerich, Mister fin du monde, avec Channing Tatum et Jamie Foxx en têtes d'affiche. Est ce que ce White House Down sera plus crétin et plus second degré que La chute de la maison blanche ? On est au moins en droit de l’espérer.

jeudi 5 septembre 2013

[Cinéma] - Le dernier pub avant la fin du monde

L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée. L’incorrigible Gary, tristement conscient du décalage qui le sépare aujourd’hui de son meilleur ami d’antan Andy, souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé. Il convainc Andy, Steven, Oliver et Peter de se réunir un vendredi après-midi. Gary est comme un poisson dans l’eau. Le défi : une nuit, cinq potes, douze pubs, avec un minimum d’une pinte chacun par pub. À leur arrivée à Newton Haven, le club des cinq retrouve Sam, la soeur d’Oliver pour qui Gary et Steven en pincent toujours. Alors que la fine équipe tente, tant bien que mal, d’accorder le passé avec le présent, une série de retrouvailles avec de vieilles connaissances et des lieux familiers les font soudain prendre conscience que le véritable enjeu, c’est l’avenir, non seulement le leur, mais celui de l’humanité entière, et arriver à «La Fin du Monde» devient le dernier de leurs soucis...






Note de la rédaction : 8/10



Dans la catégorie "quel est le fuck ?" il y a parfois des films qui se posent là et celui là en fait indéniablement partie. Mais que pouvait-on attendre de la part du dernier film de l'excellent Edgar Wright ?
Pour ceux qui ne sauraient pas de qui je parle, Edgar Wright c'est l'homme de Hot Fuzz, Shaun of the dead ou plus récemment l'excellentissime Scott Pilgrim vs the world.
Et voici donc ce The world's end (le titre original) qui vient clore ce que ses créateurs appellent la trilogie du Cornetto, trois films, trois saveurs mais la même volonté de s'amuser.
Après un film de zombie et un buddy-movie, cette fois on s'attaque à de la science-fiction sans queue ni tête.

Après une vingtaine de minute d'exposition dans lesquelles on se dit qu'on a sous les yeux une comédie roublarde qui va tourner autour de cette bande de potes improbables, campés notamment par Simon Pegg et Nick Frost, les deux compères du réalisateur avec lesquels il avait déjà réalisé les deux films précédents de cette "trilogie" (je rappelle Shaun of the dead et Hot Fuzz).

Puis, au détour d'une scène excellente, le film prend vraiment toute sa dimension délirante.
Mais mettre en scène un délire ne veut pas dire faire n'importe quoi, non, puisque c'est simple, la mise en scène est tout simplement remarquable, comme d'habitude avec ce réalisateur.
Les scènes de close combat sont tout simplement les meilleurs que j'ai pu voir ces derniers temps.
On ne se contente pas de vulgaires plans en champ-contrechamp, et on reconnait parfois l'influence qu'a pu avoir un film comme Scott Pilgrim sur la réalisation de ces fameuses séquences d'action.

D'ailleurs le cheminement du scénario ressemble également à celui de Scott Pilgrim qui empruntait beaucoup au jeu vidéo. Une voie pavée d’embûches, avec des points de sauvegarde et enfin le terrible boss final, l'objectif suprême qui vient clore cette quête.

Alors, on pourra reprocher au film une tendance à tourner à vide à certains moments, où on se demande s'ils vont se décider à passer la cinquième mais cela serait bouder son plaisir que de chipoter sur de tels détails, surtout quand le résultat global est aussi bon.

Au fond c'est un film de sale gosse, celui qui nous dit, oui j'ai envie de faire n'importe quoi, oui j'ai envie de m'amuser. Un cinéma plus libre et plus décomplexé que celui des grosses productions que l'on nous a servi tout l'été, qui a envie de dire : je ne veux pas grandir, votre univers triste et formaté ne m'intéresse pas.

Pour ça et pour tout le reste, je ne peux que vous recommander le visionnage de ce Dernier pub avant la fin du monde, un petit coup d'oxygène dans ce paysage encombré par tous les blockbusters hollywoodiens, et au passage si vous ne les avez pas vu, courrez voir les autres films d'Edgar Wright, que ce soit le reste de cette trilogie du cornetto ou le génialissime Scott Pilgrim, très peu connu dans notre belle contrée.
Vous ne serrez pas déçu.