jeudi 26 septembre 2013

[Cinéma] - Riddick

Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie.




Note de la rédaction : 4,5/10



Si jamais cela vous avait manqué de me voir m'énerver contre un film, réjouissez vous puisque voici venu le moment que vous attendiez tant.
Aujourd'hui on parle de troisième volet des aventures de Riddick, après Pitch Black et les Chroniques de Riddick, et mon dieu que c'est raté.

Tout d'abord, j'aimerais poser quelques bases : ce film n'est pas un navet à proprement parlé, ou en tout cas il n'est pas juste une daube torchée par une bande de costards cravates peu scrupuleux.
Le film est raté.
Peu importe si le projet était pavé de bonnes intentions, le film est tout bonnement raté et c'est bien dommage.

Il faut savoir que le réalisateur et Vin Diesel avait pensé au départ leur projet comme un space opéra, mais après le four que c'était payé les Chroniques de Riddick, ils ont dû penser qu'il était préférable de se recentrer sur des valeurs sûres et déjà testées : ils ont voulut faire un Pitch Black bis.
Riddick est donc plus ou moins une sorte de retour aux sources de la saga et les bases de ce Riddick rappellent beaucoup celles du premier film.

Sauf que voilà, vouloir reproduire un film c'est bien joli, mais encore faut-il ne pas se planter dans toute la longueur en le faisant.
On a donc Riddick, seul sur une planète hostile qui va devoir retrouver la bête qui était en lui pour survivre à cette nouvelle épreuve. Notez qu'au passage on expédie la raison de sa venue ici en quelques minutes et de manière presque totalement anecdotique. 
L'idée était pourtant intéressante, mais finalement ça passe totalement à la trappe tant et si bien que cela aurait pu tout autant ne pas figurer dans le scénario.

Les erreurs s'accumulent, le scénario devient de plus en plus brouillon et puis voilà que les chasseurs de primes arrivent. Toute une bande de gros bras aux répliques bien suintantes venus ici pour se faire un peu d'oseille sur la tête de ce bon vieux Riddick.
Après une partie de cache-cache interminable et sans enjeux si ce n'est celui de montrer la poitrine de la seule présence féminine du film, Riddick finit par se livrer et commence alors la partie survival horror qu'on nous avait plus ou moins vendu dans la bande-annonce et là je vais devoir faire un petit détour par Pitch Black.

Pourquoi est-ce que Pitch Black est un survival horror qui fonctionne ? 
Parce que de la même manière que tous les survival horror, comme Alien ou Predator par exemple, le film ne montre jamais ou de manière très partielle la menace. 
On ne sait rien de la bête, on ne sait pas où elle se cache, on n'a aucune idée de ce à quoi elle ressemble  et on ne sait même pas si on peut la tuer.
Voilà de quoi créer pas mal de tensions avec finalement trois fois rien et juste quelques astuces de mise en scène.

Sauf que dans Riddick, la tension n'est  pas créée puisque les créatures en question, on les connait depuis le début du film, lorsque Riddick est seul. On sait que ces bêtes sont dangereuses, mais on sait aussi qu'on peut les tuer, on sait quels sont leurs points faibles et quoi qu'il arrive on a vu le personnage principal en démonter une ou deux, donc on sait déjà à quoi on a à faire.
Donc finalement lorsque les créatures arrivent, on sait que ce n'est pas si dangereux que cela et on se dit que malgré les quelques soucis que vont rencontrer les personnages, ils devraient pouvoir s'en sortir, enfin je dis ça pour les personnages principaux, parce qu'évidement il faut bien tuer violemment quelques quidams mal famés pour la forme.

Alors, entre ce passage survival horror qui passe plus au final comme un énième rebondissement d'un scénario qui tourne déjà à vide depuis plus d'une heure et demie et tout le reste, Riddick se perd totalement pour n'être qu"une suite de situations qui n'ont pas tant de liant entre elles que ça.
Les personnages n'évoluent pas, les dialogues sont creux voir mauvais, la tension narrative est inexistante, la fin est bâclée et on se demande quel pouvait bien être le but de tout cela.
C'est d'autant plus dommage que les deux premiers films, malgré leur défauts, étaient vraiment intéressants et bourrés d'envies.  J'ai vraiment l'impression que David Twohy s'est perdu en cours de route en voulant trop en faire.
Comme je l'ai dit au début de cet article, ce n'est pas un étron filmique, ce n'est pas une daube sortie tout droit de l'esprit mercantile d'un producteur aux intentions quelques peu dévoyées, non c'est juste un film qui n'a pas su se trouver, un film qui à cause de mauvais choix dans la direction artistique n'est tout simplement pas bon.

Dommage.


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