jeudi 19 décembre 2013

Le fabuleux top 5 des films de l'année 2013 qu'il faut aller avoir vu

Cela fait plusieurs mois que je n'avais rien posté sur ce blog qui est le mien (faute à un emploi du temps particulièrement chargé), mais aujourd'hui en ce mois de Décembre, me revoilà, et quoi de mieux pour terminer l'année qu'un petit top des films qu'il faut "aller avoir vu" en cette année 2013.

Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : "Hé mais l'année est pas encore terminée, il reste encore les sorties du 25 Décembre !". Je suis totalement d'accord avec vous, mais comme pour beaucoup d'entre nous, le 25 Décembre, il est rare que j'aille au cinéma, et la semaine qui suit non plus d'ailleurs et puis si les films du 25 sont très bien, ce qui se pourrait puisque le nouveau Scorsese Le loup de wallstreet et Don Jon, le premier film en tant que réalisateur de Joseph Gordon-Levitt sortent à cette date, et bien dans ce cas je les intégrerai à un futur top, que sais-je, un top 2014 si nous sommes tous encore là pour en parler.

Bien sûr, comme toujours, cette liste est totalement subjective et si d'aventures vous n'étiez pas d'accord avec ce classement, rassurez vous, vous n'êtes que des idiots bêtes et vous feriez mieux d'allez vous pendre.
Blague à part, voici venu le temps des rires et des chants (quand je vous dis que je suis drôle) de ce top 5 des films de 2013.


TOP 5 DES FILMS DE L’ANNÉE 2013 QU'IL FAUT ALLER AVOIR VU


Number 5

Snowpiercer, le transperceneige - Réalisé par Bong Joon Ho












2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…


Si Snowpiercer est une oeuvre toute particulière, elle le doit sans aucun doute à son réalisateur, le coréen Bon Joon Ho à qui on devait déjà The Host.
Adapté d'une bande-dessinée française, Snowpiercer narre avec justesse une lutte des classes au sein d'un train gigantesque, dernier refuge de l'humanité face à une nouvelle ère glaciaire.

Mais au delà du thème évident de la lutte des classes, le film se permet d'aborder de nombreux thèmes comme celui d'un monde en perte de ses symboles fondateurs qui ne fait que se voiler la face pour mieux effectuer une fuite en avant.


Oeuvre noire et nihiliste s'il en est, snowpiercer n'en est pas moins un film d'une extrême beauté qui respire dans chaque cadre, aidé par une production design magnifique.
A la croisée des genres, à mi-chemin entre survival, road-movie et récit fondateur, le film se rapproche en bien des points du poème biblique La divine comédie dans la façon qu'a le personnage principal à voyager depuis les cercles de l'enfer jusqu'au paradis.

Certains seront peut-être décontenancés par la fin, véritable contre-pied aux schémas narratifs pré-établis mais c'est bien en cela que Snowpiercer est intéressant puisque Bong Joon Ho déjoue à chaque instant les attentes du spectateur, joue avec celles-ci pour au final le laisser maître de son interprétation.
Petit bijou, qu'il serait fort dommage de laisser de côté, Snowpiercer est donc forcément présent dans ce top 5 de l'année 2013.



Number 4Le monde de Charlie - Réalisé par Stephen Chbosky












Au lycée où il vient d’arriver, on trouve Charlie bizarre. Sa sensibilité et ses goûts sont en décalage avec ceux de ses camarades de classe. Pour son prof de Lettres, c’est sans doute un prodige, pour les autres, c’est juste un "loser". En attendant, il reste en marge - jusqu’au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. Grâce à eux, il va découvrir la musique, les fêtes, le sexe… pour Charlie, un nouveau monde s’offre à lui.


Film passé presque inaperçu à sa sortie en salle, faute à une distribution en France désastreuse, Le monde de Charlie est sûrement le film sur l'adolescence le plus drôle, le plus touchant et le plus intelligent qu'on ai eu depuis de nombreuses années.

Doté d'un casting 5 étoiles, Emma Watson, Logan Lerman et Ezra Miller en tête, le film parle du passage à la vie adulte en évitant les nombreux écueils inhérent à ce genre de thème. Juste et très bien écrit, on pourrait dire qu'en un sens, le film est un parfait descendant à ceux de John Hughes, tant il comprend si bien son sujet sans jamais prendre la cible principale du récit pour des idiots à qui il faudrait sans cesse tendre la main.
Le monde de Charlie réveille en chacun de nous les souvenirs d'époque, de moments que l'on souhaiterait revivre encore et encore.
Si vous ne l'aviez encore pas vu, il est peut-être encore temps de corriger cette erreur, et croyez moi vous ne le regretterez pas.



Number 3Le hobbit, la désolation de Smaug - Réalisé par Peter Jackson















Les aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l'anneau de pouvoir que possédait Gollum...

Deuxième épisode de la trilogie du hobbit et dieu que c'était bon. Il n'est pas inintéressant de constater que les trois films du podium de cette année ont été réalisé par trois hommes que je considère comme étant sur la liste très étroite des meilleurs metteurs en scène de la planète.

Pour celui-ci c'est donc Peter Jackson que l'on retrouve derrière la caméra, a qui l'on doit bien évidement la trilogie du seigneur des anneaux mais aussi l'excellentissime remake de King Kong ou encore Lovely Bones.
Dire donc que le monsieur est un artiste intègre et un cinéphile patenté ne serait donc qu'un pur euphémisme mais je vais me permettre d'en rajouter une couche puisque certains gnomes cyniques continuent encore et toujours de nous sortir le seul argument de l'argent lorsqu'on parle de cette nouvelle trilogie du hobbit qui, je vous le rappelle, devait initialement sortir en deux volets seulement.
Mais devant la quantité filmée, Jackson et ses producteurs (dont fait partie Guillermo Del Toro qui devait au départ réalisé les films) ont décidé de ne rien jeter et de retourner quelques scènes afin de pouvoir faire non plus deux mais trois films.

Voici donc qu'un an après Un voyage inattendu sort sur nos écrans La désolation de Smaug, deuxième chapitre de cette formidable épopée.
On pourra reprocher au film les même choses qu'a son petit frère, à savoir des effets spéciaux qui, par instants auraient peut-être nécessités un poil plus de travail. Mais ça serait très franchement faire la fine bouche tant le travail accompli est colossal. 
Décors, maquillages, costumes, production design, tout est au poil, voir même au delà. Les ajouts de personnages sont intelligents et ne desservent jamais le récit, bien au contraire.

De la même manière que pour la trilogie du seigneur des anneaux, le film à pour lui d'être un chapitre deux et donc de ne pas avoir à s'encombrer d'une mise en situation d'une heure. Le film trouve dès le départ son rythme de croisière et ne le quittera jamais de tous le métrage.
Après 2h40 d'aventures effrénées en terre du milieu, on ne peut être que frustré d'avoir de nouveau à attendre un an avant de pouvoir y retourner une toute dernière fois. Mais ne soyons pas trop pressés car la prochaine fois, ça sera bel et bien la toute dernière fois que le monde fabuleux de Tolkien prendra vie sur nos écrans, le tout dirigé d'une main de maître par Peter Jackson.
Je ne peux donc que vous inviter à aller voir ce film, même si je sais que la plupart d'entre vous l'ont déjà fait.


Number 2
Pacific Rim - Réalisé par Guillermo Del Toro



Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été
mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.
Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…


Guillermo Del Toro. Ce nom à lui seul pourrait suffire comme simple argumentaire mais il me semble important de revenir sur ce film fondamental qu'est Pacific Rim.
Alors que le cinéma hollywoodien est en crise, ne parvenant guère à se renouveler et ne produisant plus que des blockbusters calibrés pour têtards pré-pubères de 14 ans, voici que surgit un homme qui allait réaliser le film le plus rafraîchissant et le plus généreux de ces dernières années. Voilà comment en quelques mots on pourrait parler de la création de ce film.
Mais soyons honnêtes, lorsque Guillermo Del Toro, le génie à l'origine de la saga Hellboy et du Labyrinthe de Pan, éternel amoureux des monstres qui ont bercé notre enfance, nous promet un film inspiré du Kaiju eiga dans lequel d'énormes robots géants vont se mettre sur la tronche avec de gigantesques créatures surgit du fond des océans, un seul mot nous vient à la bouche : Alléluia !

Del Toro nous livre exactement ce qu'il nous avait vendu en premier lieu mais l'idée même que le réalisateur se soit perverti au point de livrer un bête film pop-corn décérébré pour majors en panne d'idées doit immédiatement vous sortir de l'esprit lorsque l'on parle de Pacific Rim.
Oui le film a eu un budget énorme de 200 millions de dollars mais il ne ressemble en rien à la majorité des autres productions estivales. Pacific Rim n'a de blockbuster que l'emballage et le budget car aussitôt déballé qu'il n'en a ni la forme ni la posture.

Hommage clairement avoué aux mangas et au Kaiju Eiga, le film fonctionne avant tout comme un conte des temps modernes tant tout dans son traitement est surréaliste. Exit les filtres monochromes dé-saturés devenus en quelques années une mode, et bonjour aux milles et unes couleurs saturées, à tel point que rien de ce que l'on voit à l'image ne nous semble réel.
L'amour de son sujet transpire dans chacun des plans, et Del Toro renvoie, dès les premières images, les Transformers et autres Godzilla à la trappe.
La mise en scène est tout simplement excellente, et aucun plan ne ressemble au précédent là où dans un autre film on aurait sans cesse l'impression de revoir les mêmes scènes.
Pacific Rim ne prend jamais son spectateur par la main, il laisse la place libre à son imaginaire et c'est en ce sens que le film est une petite claque, parce qu'il est beau, parce qu'il est généreux, parce que Del Toro ne fait le film qu'il pense que les gens ont envie de voir, il fait le film qu'il veut voir et c'est là qu'est toute la différence.

Aidé par un casting somptueux, une production design hallucinante aux ambiances proches de celles de Hellboy, le tout relevé par la musique de Ramin Djawadi (l'homme à qui on doit notamment les musiques de séries telles que Games of Thrones ou Persons of interest) qui est tout simplement maîtrisé de bout en bout, Pacific Rim est un petit chef-d'oeuvre qui vient s'ajouter à la liste déjà bien remplie de chef-d'oeuvre de son réalisateur qui à d'ailleurs dit lors d'une interview : "Si je devais mourir aujourd'hui et que vous ne deviez voir que deux de mes films, ça serait Le labyrinthe de pan et Pacific Rim". Avec ça, tout est dit.

P.S : Si j'en entends après ça encore dire que le film n'est rien de plus qu'un vulgaire manga de série B, ou bien encore que ce n'est rien de plus qu'un Mégashark vs giant octopus, dans ce cas, je vous conseille d'arrêter totalement de regarder des films, de vous crever les deux yeux et de vous expatrier en Corée du nord. Sur ce, on passe au Numero Uno de ce top 2013.



Numero Uno

Gravity - Réalisé par Alfonso Cuaron




Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste.
Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...


Que dire sur Gravity qui n'ait été déjà dit et redit ? 
On pourrait parler longuement de ce film tant il est incontestablement le meilleur film de cette année, de ces cinq, dix voir vingt dernières années.
Gravity est un film somme qui condense en quelques heures le cinéma des origines jusqu'à la 3D qui semble avoir été créée pour de telles occasions.
Alfonso Cuaron réalise avec Gravity quelque chose qui dépasse le simple film, il est une expérience de laquelle on ressort épuisé, ému, bouleversé.

La mise en scène édifiante ainsi que les partis pris de sound design renforcent le côté angoissant et terrifiant du vide interstellaire. Et c'est parce qu'il touche à notre ressenti, et nous emmène regarder dans les yeux, nos peurs et nos craintes les plus primaires que Gravity porte par la même occasion un regard sans concession à ce qui fait notre condition humaine.
Plus qu'une simple prouesse technique, le film est avant tout un film instantané qui ne souffre d'aucune contestation possible.
Après le chef-d'oeuvre qu'est Les fils de l'homme, le metteur en scène persiste et signe et, si on peut légitimement considérer Spielberg, Jackson, Del Toro, Raimi ou encore Cameron comme étant les plus grand réalisateurs de la planète, après l'énorme claque qu'est Gravity on se dit qu'Alfonso Cuaro est peut-être bien le plus grand réalisateur du monde en les surpassant tous.

Si vous ne l'avez pas encore vu, et même si vous l'avez déjà vu, je ne peux que vous conseiller mille fois Gravity, film absolu déjà culte dont on se souviendra encore très longtemps.



jeudi 10 octobre 2013

[Cinéma] - Insidious : Chapitre 2

Après tout ce qu’elle a affronté, la famille Lambert s’efforce de reprendre une vie normale, mais le monde des esprits semble en avoir décidé autrement.
Josh et Renai vont tenter de découvrir le secret qui les relie au terrifiant monde des esprits.





Note de la rédaction : 7/10



James Wan aime les histoires de fantômes et ça se voit. Quelques semaines seulement après la sortie en salles de The conjuring, il revient avec la suite d'Insidious ou plutôt le chapitre 2 de l'histoire pour laquelle un chapitre 3 est dors et déjà en préparation.

Je ne pense pas être un fan hardcore de films d'horreurs ou d'angoisses mais lorsque j'en vois un, j'espère au moins une chose, qui me semble primordiale : qu'il me fasse peur.
Le premier Insidious avait pour lui ce défaut de n'être pas réellement effrayant. Alors d'accord il y avait du travail dans les ambiances visuelles et sonores mais rien qui me fasse littéralement relâcher mes sphincters dans un sursaut de terreur.
Et puisque j'avais vu le premier film quelques heures seulement auparavant, je m'étais dit : "Au moins je ne serai pas perdu mais si l'ambiance est la même, peu de chances que j'ai réellement peur".
Erreur !

Ce chapire 2 d'Insidious est radicalement différent du premier. Plutôt que de jouer sur un redite du premier film et de s'appuyer sur un recette déjà connue, le réalisateur tente de nouvelles approches scénaristiques et vient appuyer avec sa mise en scène là où ça fait peur.
Ici, pas ou peu de scare jump débiles, dont la bêtise instantanée ne sert qu'à cacher un manque évident d'idée de mise en scène.
James Wan joue constamment sur ce qu'on ne voit pas. Que ce soit par le cadre, la lumière ou tout simplement le scénario. Le film fait peur car il la distille au compte goutte, le but étant bien évidement de jouer avec les peurs primaires du spectateur. 

Je sursaute lorsqu'un monstre apparaît d'un seul coup à l'écran accompagné d'une musique qui nous indique de façon évidente depuis trente seconde que quelque chose va se produire d'un instant à l'autre, et ce même si ce quelque chose en question n'est qu'un chat qui surgit dans le champ.
Par contre j'ai peur lorsque je sais qu'il y a quelque chose d'invisible, là devant moi, que je ne peux pas voir.
J'ai peur lorsque je sais déjà qu'il y a une créature qui n'a rien à faire ici mais que j'ignore totalement ce qu'elle s'apprête à faire.
Au final, James Wan a bien cerné l'essence même du film de fantôme. Il ne crée pas l'angoisse ou la peur via un artifice de mise en scène, il la prépare, il la fait monter petit à petit.

Bref, pour quelqu'un qui est plutôt regardant lorsqu'il s'agit de films d'angoisse, je dois bien avouer que j'ai aimé ce chapitre 2 d'Insidious, alors même que le premier volet ne m'avait pas plus enchanté que cela.
C'est bien pensé, bien compris et c'est efficace : ça fait peur !

Bien sûr, comme pour l'humour, la peur est sujette aux sensibilités de chacun, et certains viendront peut-être me dire : "Mais non c'est n'importe quoi, ça ne fait pas peur du tout !" mais l'important dans ce film est cette volonté du metteur en scène à comprendre les codes d'un genre qui a aujourd'hui trop tendance à les oublier.

mardi 1 octobre 2013

[Séance Dvd] - The hit girls

Beca est le genre de fille qui préfère écouter son lecteur MP3 que la personne assise en face d'elle. Fraîchement arrivée à la fac, elle a du mal à y trouver sa place. Elle intègre alors, plus ou moins contre son gré, une clique de filles qu'elle n'aurait jamais considérées abordables ou fréquentables : un mélange de pestes, de bonnes pâtes et d'originales dont le seul point commun est la perfection avec laquelle elles chantent a cappella. Et quand la nouvelle venue les initie, au-delà des arrangements traditionnels et des harmonies classiques, à des interprétations et des combinaisons musicales novatrices, toutes se rallient à son ambition d'accéder au sommet du podium dans cet univers impitoyable qu'est celui du chant a cappella à l'université, ce qui pourrait bien s'avérer la chose la plus cool qu'elles aient jamais faite, ou la plus folle.



Note de la rédaction : 5.5/10


Parfois le soir il m'arrive de regarder tout et n'importe quoi, vous avez sûrement pu vous en rendre compte avec l'étron qu'est Day of the dead que j'ai déjà chroniqué sur ce blog.
Bon, pour être honnête, cela fait déjà quelques temps que j'ai regardé The hit girls, ou Pitch perfect en VO (d'où l'utilité de traduire un titre en anglais par un autre, pour la France, grosse idée), mais j'ai encore suffisamment de mémoires pour vous parler un peu de ce film.

D'entrée, ne soyons pas malhonnête, il n'y a qu'une seule raison pour laquelle je me suis penché sur ce film, une seule et elle s'appelle Anna Kendrick. Il faut dire que la demoiselle a du charme et du talent alors on ne va pas s'en priver, elle pourrait jouer dans la plus pure des daubes intergalactiques que ça éveillerait tout de même ma curiosité.
Première chose, si vous ne supportez pas les gens qui se mettent à chanter pour n'importe quelle raison, si vous n'aimez pas les histoires cul-cul avec quasiment que des personnages clichés et un scénario bateau, alors ne regardez pas ce film, il n'est pas fait pour vous.
Je ne vais même pas parler de la mise en scène à ce niveau là puisque de toute façon, je ne vois même pas ce qu'elle pourrait faire de bien ou de mal dans un long-métrage de cette catégorie.
Ce n'est ni plus ni moins qu'un Glee au cinéma, et dieu sait que je déteste Glee.

Les personnages sont des archétypes stéréotypés et en dehors du personnage d'Anna Kendrick et de son alter-ego masculin, on se fout éperdument du reste du casting qui me semble n'être là uniquement que pour remplir l'espace et fournir un semblant de logique dans le déroulement de l'histoire.
L'histoire, parlons en, est cousue de fil blanc. Le film n'est qu'un enchaînement de thèmes superflus et de rebondissements qui tombent à plat puisqu'en règle général, on connait d'avance la chute.

Par moments, le film se permet quelques instants légèrement "what the fuck !?", comme par exemple une scène où l'une des jeunes filles du groupe de chant se met à vomir de stress de façon totalement invraisemblable, à tel point qu'on se demande presque si les scénaristes n'étaient pas totalement bourrés ou sous substance illicites lorsqu'ils ont écrits ces passages tellement tout ça n'a aucune explication ou aucun rapport avec l'esprit du reste du film.

Dans l'ensemble, The hit girls, est un film léger et inoffensif. Pas bon, mais pas mauvais non plus, le genre de film que l'on peut regarder sans trop se prendre la tête, à moitié endormi sur son canapé un soir de pluie ou d'ennui.
Aussitôt vu, aussitôt oublié, The hit girls ne vaut quasiment que pour son casting féminin qui a au moins l'air d'être heureux d'être là et puis, si jamais comme moi vous êtes fan d'Anna Kendrick, c'est toujours bon à prendre, même si vous ne supportez PAS les gens qui se mettent à chanter POUR RIEN ! 





dimanche 29 septembre 2013

[Séance Dvd] - Day of the dead

Alors qu'une petite ville du Colorado est envahie par les zombies, un petit groupe de survivants tente de rester en vie...




Note de la rédaction : 1/10


Les zombies, parfois c'est cool, parfois c'est génial, mais il y a aussi des fois où ils auraient mieux fait de rester morts et enterrés parce que ça aurait pu nous éviter des étrons galactiques tels que ce Day of the dead.
Day of the dead est donc un remake du culte Le jour des morts-vivants de Georges Romero qui, soyons honnêtes, a du chopper une puissante crise d'urticaire en voyant cet immondice.
Le postulat de départ est très simple : nous sommes dans une petite ville au beau milieu des Etas-Unis et là, d'un seul coup, sans crier gare : des morts-vivants !
Mais pas n'importe quels morts-vivants non, des morts-vivants frénétiques sous extasie.

Je ne vous fais pas l'affront de vous dévoiler tous les tenants et aboutissants de l'intrigue vu que les scénaristes eux-même semblent n'en avoir totalement rien a faire.
Imbroglio sans queue ni tête où les militaires, pour une raison totalement inconnue, viennent mettre en quarantaine une ville où une épidémie provoquée par (attention, originalité !!) des scientifiques un peu fous cherchant à créer une arme chimique (je vous avait dis que c'était super original) qui s'est finalement retournée contre eux.

Ce film est typiquement un cas d'école. Il est excellent, de ce point de vue là, car il offre à son spectateur un leçon de tout ce qu'il ne faut pas faire dans un film d'horreur et plus globalement, dans un film tout court.
Tout d'abord, parlons de la mise en scène. Je vous jure que si mes rétines pouvaient porter plainte, elles le feraient. C'est pire que mauvais, c'est pire que tout. 
Les plans sont crades, les scènes d'actions bourrés de ralentis qui ne parviennent pas à cacher la pauvreté de la mis en scène, et le reste est filmé comme un téléfilm allemand pour retraités.
Je ne comprend pas comment on peut vouloir faire un remake d'un film d'un des réalisateurs les plus influents dans ce domaine mais n'avoir aucune idées, aucune volonté cinématographique et aucun talent derrière la caméra.

Ne parlons pas des acteurs qui sont tous, vous vous en doutez, très convaincants et d'excellents comédiens. Non je rigole, ce sont des chèvres.
Et les zombies dans tout ça ? Imaginez des zombies qui sprintent, sous extasie, et accélérés au montage.
C'est ridicule, c'est moche et ça ruine totalement le concept de base. 
On est d'accord que pour qu'un film de zombies soit efficace il faut que quelques critères soient réunis.

Déjà il nous faut une ambiance glauque, limite claustrophobe. Il faut arriver à recréer cette ambiance d'étouffement sociétal.
Ensuite les morts-vivants, qu'ils courent ou pas, là n'est pas le problème, doivent faire peur. Si on a jamais peur des créatures qui sont aux trousses de nos protagonistes, à quoi bon ?
Les morts-vivants sont censés représentés la peur suprême, la peur de la mort, ce sentiment de nihilisme total, les morts avancent sans état d'âme et submergent tout.
Ici, on a juste une bande de cinglés sur-caféinés qui courent partout. On s'attendrait presque à ce qu'ils nous fassent des cabrioles et quelques numéros de cirque.

Day of the dead est clairement le pur produit marketing du cinéma d'horreur. On prend un film culte, on le fait refaire, on rajoute des ados pré-pubères et de la musique rock et c'est parti.
A vrai dire, si c'était pour faire un film d'action-gore, ce n'était pas la peine de faire intervenir des zombies.
Je n'ai rien contre les films débiles qui n'ont pas de réels propos si ce n'est celui de faire le con, j'ai par exemple adoré le Pirhanna 3D d'Alexandre Aja, mais là on dépasse les limites.
C'est moche, c'est mal joué, c'est réalisé par un tâcheron qui film avec son derrière. Ce n'est ni drôle, ni gore, ni débile.
C'est juste un énième vomitif industriel qu'on ferait mieux d'enfermer dans l'arche perdue, à moins que cela soit déjà ce qu'elle contenait auquel cas je comprend pourquoi Indiana Jones recommandait de fermer les yeux et de ne les ouvrir sous aucun prétexte.



jeudi 26 septembre 2013

[Cinéma] - Riddick

Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie.




Note de la rédaction : 4,5/10



Si jamais cela vous avait manqué de me voir m'énerver contre un film, réjouissez vous puisque voici venu le moment que vous attendiez tant.
Aujourd'hui on parle de troisième volet des aventures de Riddick, après Pitch Black et les Chroniques de Riddick, et mon dieu que c'est raté.

Tout d'abord, j'aimerais poser quelques bases : ce film n'est pas un navet à proprement parlé, ou en tout cas il n'est pas juste une daube torchée par une bande de costards cravates peu scrupuleux.
Le film est raté.
Peu importe si le projet était pavé de bonnes intentions, le film est tout bonnement raté et c'est bien dommage.

Il faut savoir que le réalisateur et Vin Diesel avait pensé au départ leur projet comme un space opéra, mais après le four que c'était payé les Chroniques de Riddick, ils ont dû penser qu'il était préférable de se recentrer sur des valeurs sûres et déjà testées : ils ont voulut faire un Pitch Black bis.
Riddick est donc plus ou moins une sorte de retour aux sources de la saga et les bases de ce Riddick rappellent beaucoup celles du premier film.

Sauf que voilà, vouloir reproduire un film c'est bien joli, mais encore faut-il ne pas se planter dans toute la longueur en le faisant.
On a donc Riddick, seul sur une planète hostile qui va devoir retrouver la bête qui était en lui pour survivre à cette nouvelle épreuve. Notez qu'au passage on expédie la raison de sa venue ici en quelques minutes et de manière presque totalement anecdotique. 
L'idée était pourtant intéressante, mais finalement ça passe totalement à la trappe tant et si bien que cela aurait pu tout autant ne pas figurer dans le scénario.

Les erreurs s'accumulent, le scénario devient de plus en plus brouillon et puis voilà que les chasseurs de primes arrivent. Toute une bande de gros bras aux répliques bien suintantes venus ici pour se faire un peu d'oseille sur la tête de ce bon vieux Riddick.
Après une partie de cache-cache interminable et sans enjeux si ce n'est celui de montrer la poitrine de la seule présence féminine du film, Riddick finit par se livrer et commence alors la partie survival horror qu'on nous avait plus ou moins vendu dans la bande-annonce et là je vais devoir faire un petit détour par Pitch Black.

Pourquoi est-ce que Pitch Black est un survival horror qui fonctionne ? 
Parce que de la même manière que tous les survival horror, comme Alien ou Predator par exemple, le film ne montre jamais ou de manière très partielle la menace. 
On ne sait rien de la bête, on ne sait pas où elle se cache, on n'a aucune idée de ce à quoi elle ressemble  et on ne sait même pas si on peut la tuer.
Voilà de quoi créer pas mal de tensions avec finalement trois fois rien et juste quelques astuces de mise en scène.

Sauf que dans Riddick, la tension n'est  pas créée puisque les créatures en question, on les connait depuis le début du film, lorsque Riddick est seul. On sait que ces bêtes sont dangereuses, mais on sait aussi qu'on peut les tuer, on sait quels sont leurs points faibles et quoi qu'il arrive on a vu le personnage principal en démonter une ou deux, donc on sait déjà à quoi on a à faire.
Donc finalement lorsque les créatures arrivent, on sait que ce n'est pas si dangereux que cela et on se dit que malgré les quelques soucis que vont rencontrer les personnages, ils devraient pouvoir s'en sortir, enfin je dis ça pour les personnages principaux, parce qu'évidement il faut bien tuer violemment quelques quidams mal famés pour la forme.

Alors, entre ce passage survival horror qui passe plus au final comme un énième rebondissement d'un scénario qui tourne déjà à vide depuis plus d'une heure et demie et tout le reste, Riddick se perd totalement pour n'être qu"une suite de situations qui n'ont pas tant de liant entre elles que ça.
Les personnages n'évoluent pas, les dialogues sont creux voir mauvais, la tension narrative est inexistante, la fin est bâclée et on se demande quel pouvait bien être le but de tout cela.
C'est d'autant plus dommage que les deux premiers films, malgré leur défauts, étaient vraiment intéressants et bourrés d'envies.  J'ai vraiment l'impression que David Twohy s'est perdu en cours de route en voulant trop en faire.
Comme je l'ai dit au début de cet article, ce n'est pas un étron filmique, ce n'est pas une daube sortie tout droit de l'esprit mercantile d'un producteur aux intentions quelques peu dévoyées, non c'est juste un film qui n'a pas su se trouver, un film qui à cause de mauvais choix dans la direction artistique n'est tout simplement pas bon.

Dommage.


[Serie TV] - Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D, premières impressions

La rentrée des séries a commencé aux Etats-unis et parmi toutes les nouveautés il y en a une que les fans de comics attendent tout particulièrement puisqu'il s'agit de la première série estampillée Marvel, Agents of S.H.I.E.L.D.
Pour ceux qui n'auraient jamais regardé les films du Marvel cinematic universe, le Shield est une organisation gouvernementale secrète dont le rôle est de s'occuper de tous les cas liés aux sur-humains.



Pour faire le lien avec les films, la série propose donc de suivre l'agent Phil Coulson, personnage secondaire récurrent dans les films, censé d'ailleurs être mort dans Avengers. Mais pas de soucis, les créateurs du show ont trouvé une pirouette scénaristique pour expliquer le retour du personnage et par la même occasion peut-être déjà poser des bases d'une première intrigue.
Parmi les autres références aux films, on retrouve aussi en guest star dans ce pilote l'agent Maria Hill interprété par Cobbie Smulders (Robin de How I met your mother).
Pas d'autres guest stars prestigieuses annoncées pour le moment mais si la série fonctionne on est en droit d’espérer que certains personnages plus ou moins connus viennent, à un moment ou à un autre, faire un petit coucou.

Venons-en aux fait, qu'est ce que vaut ce pilote de Marvel's agents of shield ?
Je dirais tout simplement que c'est exactement ce que j'attendais de la part d'une série Marvel. C'est dynamique, ça ne perd pas son temps, c'est efficace et diablement fun, bref la recette Marvel appliquée au petit écran.
Agents of shield est donc finalement le parfait petit blockbuster cathodique qu'il s'était promis d'être.
Le pilote est en plus plein de références à l'univers Marvel que l'on connait de par les différents films comme par exemple Extremis que l'on a pu voir récemment dans Iron Man 3.

Bref, ce pilote de Agents of shield tient toute ces promesses. A la fin de ce premier épisode on a qu'une seule envie, voir la suite.
Je ne comprendrai pas qu'ABC, la chaîne qui diffuse la série, ne cartonne pas avec un tel blockbuster.

lundi 23 septembre 2013

[Série TV] - Dexter, c'est fini


Tonight's the night


C'est hier soir aux Etats-unis, sur la chaîne câblée Showtime, que s'est terminée une des séries emblématiques de ces dernières années : Dexter.
Après huit années et donc huit saisons de bons et loyaux services, le serial-killer prend sa retraite, bien méritée.

Que peut-on retenir de cette série ?
Tout d'abord que c'est une excellente série que l'on recommande à tous les boulimiques de séries qui seraient passés à côté pour une raison qui ne regarde qu'eux.
La série est portée par Michael C. Hall qui interprète donc le tueur Dexter qui a d'ailleurs remporté un Emmy Awards pour sa prestation. À ses côtés, des acteurs excellents pour des personnages qui le sont tout autant, avec notamment Jennifer Carpenter qui interprète le rôle de Debra Morgan, la petite sœur de Dexter à la langue bien pendue ou encore David Zayas dans le rôle de Angel Batista.
C'est prenant, c'est bien écrit, les personnages sont drôles, attachants et le personnage principal nous pose cette question de la dualité, du bien et du mal.
Dexter est un tueur, mais il ne tue que ceux qui le mérite, ce qui repose la question de la justice auto-proclamée, de la loi du talion.
Dexter c'est aussi l'histoire d'un homme, qui pour se fondre dans la masse, pour être le tueur implacable qu'il est, doit composer avec sa vie de couverture, tant et si bien qu'il finira peut-être par y croire lui-même.
Dexter c'est finalement l'expression même de nos sociétés modernes, où le paraître est roi mais derrière lequel se cache de froids instincts contre lesquels il est difficile de lutter.

La série dans sa globalité n'est pas de qualité égale puisqu'après quatre premières saisons excellentes ponctuées par un finale de saison 4 tout simplement ahurissant, la série a peiné à se renouveler et à retrouver l'éclat qu'elle avait su montrer à ses débuts.
On se retrouve notamment avec des saisons 6 et 7 peu intéressantes que l'on suit détaché en se demandant jusqu'où les scénaristes iront se perdre.
La dernière saison qui vient de s'achever tend à relever le niveau avec de nouveaux personnages intéressants et une tension omniprésente, avec un finale intéressant comprenant des moments émouvants voir tristes.
On aurait cependant pu se passer de l'épilogue qui vient gâcher l'effet escompté et qui pour le coup ne sert pas à grand chose, n'apporte rien et ne raconte rien.

Mais au final Dexter aura été une série excellente, malgré des points morts, et même si ce n'est pas plus mal que cela se termine, on a presque un pincement au coeur de savoir que l'aventure est terminée et qu'on ne reverra plus Dexter, Debra, et toute la bande de la Miami Metro Homicide.
On pourra toujours se consoler en se disant que les huit saisons sont belles et biens là et que durant les froides soirées d'hiver, on aura toujours un peu de temps pour retourner à Miami tuer quelques malfrats.

Bonus Track : "Mother fucking trim trees !"

jeudi 19 septembre 2013

[Cinéma] - Svolta

David est serveur dans un restaurant et vit avec sa petite amie Liza. Bien que leur relation soit harmonieuse, David est mystérieusement distant, sans cesse plongé dans ses pensées où un certain Raphaël se charge de missions pour le compte de la société Mondiacorp. Cette multinationale dirigée d’une main de fer par Marco Vérona sert uniquement de couverture à une organisation dont la fonction première est la formation d’agents spécialisés en actes terroristes. Mais Raphaël est depuis peu en proie au doute et souhaite abandonner cette vie de violence…





Note de la rédaction : 7/10


"On nous avait dit que impossible, alors on s'est dit qu'on allait le faire !". 

C'est sur ces mots du réalisateur que commençait Lundi soir la projection un peu particulière du petit film indépendant Svolta.
Svolta qu'est ce que c'est ? C'est une bande de copains passionnés qui, un beau jour, se disent que faire des courts-métrages c'est bien sympa mais que faire un long ça serait un défi comme ils n'en avaient encore pas relevé.
Digression autour d'un de leur court-métrage en préparation alors appelé l'armée des ombres, le scénario mute en ce qui va progressivement devenir Svolta.

Cédric Deneubourg, le réalisateur, le reconnait : Ce film a été fait avec trois fois rien. En effet le film a été auto-financé par le réalisateur et n'a coûté "que" 18 000 euros ce qui, comparé avec les frais de productions d'un film classique, n'est rien.
Alors le film souffre en effet de défauts technique et le metteur en scène, acteur également pour les besoins du scénario, le reconnait, mais peut-on juger ce genre de film sur des défauts inhérent à son mode de production ? Je ne pense pas.

Penchons nous plutôt sur ce qui devrait nous intéresser : le cinéma, la mise en scène. Pour le coup je dois reconnaître avoir été bluffé à bien des moments.
L'image est belle, voir très belle et on sent, dans la façon de filmer ses personnages, que Cédric Deneubourg a de grandes envies et on peut le comprendre.
Mais là où le film m'a vraiment impressionné à ce niveau là, c'est lors des scènes de close-combat.
Au-revoir la sempiternelle méthode du champ-contrechamp qui pollue 90% des scènes d'actions au cinéma. 
Ici, dans ce petit film indépendant, dans ce petit film fait avec un couteau suisse et un peu d'huile de coude, j'ai vu des scènes de bastons comme je n'en avais plus vu depuis un certain moment dans le cinéma d'action mainstream.
C'est fluide, c'est dynamique, c'est violent, et on voit des choses, des idées que l'on n'est plus si habitué à voir si ce n'est dans le cinéma d'action hong-kongais.

Le boulot abattu est gigantesque puisque Cédric Deneubourg et Gaétan Selle, les deux amis à la base du projet, ont presque tout fait à eux-seuls : du scénario à la mise en scène en passant par le montage et les effets-spéciaux, ils ont en quelques mois fait le travail d'une équipe de vingt personnes.
Le résultat est là.
Certes il n'est pas parfait, et encore heureux sinon cela poserait de grosses questions quand au reste de la production cinématographique, mais c'est une excellente découverte et un très bon exercice de style.
Ce film reflète tout le talent, la passion, la volonté et l'abnégation de deux passionnés qui au delà de l'énorme défi que cela représentait se sont tout de même jetés à l'eau et ont menés à bien ce projet jusqu'au bout.

C'est donc devant une grande salle, presque comble, que Cédric Deneubourg présentait son film Lundi soir.
C'est stressé par l’événement et avec une certaine émotion dans la voix qu'il nous présentait son bébé.

"Vous êtes venu, dit-il, si nombreux ce soir voir un film qui n'a fait part de presque aucune publicité.
C'est avant tout un film de copains et j'en suis très fier, et tant qu'il y aura des gens comme vous, prêts à payer quelques euros pour se mettre dans une salle obscure pour voir un mec assez fou comme moi faire ce qu'on a fait, alors le cinéma indépendant et le cinéma tout court se portera toujours bien."

Svolta au final qu'est ce que c'est ? C'est la concrétisation d'un rêve de gosse. Un gosse qui rêvait de raconter des histoires aux autres, qui rêvait de les montrer aux autres.
C'est un petit film avec ses défauts, ses imperfections, mais fait avec tellement de cœur, de conviction et de talent qu'il serait fort dommage de passer à côté tant pour le travail qu'il représente.
Si Svolta a montré quelque chose c'est que Cédric Deneubourg est à la hauteur de ses ambitions et qu'il a tout pour devenir un grand réalisateur et c'est tout ce qu'on lui souhaite aujourd'hui.

mercredi 18 septembre 2013

[Cinéma] - No pain no gain

À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.
NO PAIN NO GAIN s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d’une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d’actes criminels qui dégénèrent rapidement… Rien ne se déroule jamais comme prévu.




Note de la rédaction : 7/10


Tel le cinéphile déviant que je suis, je dois l'avouer : oui, j'aime les films de Michael Bay. 
C'est grave docteur ? En fait pas tant que ça, sauf si vous avez une très haute opinion de vous-même et de ce que le cinéma respectable se doit d'être, bref si vous êtes un de ces Jean-luc que je déteste.

Voilà donc que pour mon plus grand plaisir sort sur les écrans, No pain no gain, le dernier film en date de Michael Bay. Mais attention, contrairement à son habitude, c'est à dire celle de détruire à peu près tout à grand renforts d'explosions tonitruantes en tout genre, le bougre a décidé de faire un film à petit budget avec peu voir très peu d'effets spéciaux.
Tout est dans le scénario, les dialogues et là vous allez me dire que Michael Bay qui s'essaie au Tarantino ça doit sentir le pâté, et pourtant on aurait tort de tirer à boulet rouge sur le film tant il contient d'excellentes choses.

Si certains arrivent encore à sortir le sempiternel argument que son montage est saccadé et épileptique, je pensent qu'ils n'ont juste pas vu le même film. S'en est fini de l'époque où Michael Bay filmait et montait ses scènes de façon saccadées et brutales.
La photographie est propre et les couleurs sont systématiquement rehaussées. La saturation donne un effet artificiel qui sied totalement au scénario.
La mise en scène de Bay est propre et soignée, et ce côté totalement putassier qu'a le metteur en scène de filmer certains personnages trouve ici un propos adéquat.

Puisqu'à travers l'histoire, vraie d'ailleurs, de ces trois personnages hors-normes, et grâce à ses effets de style, Bay parvient à dresser un portrait rude et dégradée, non pas de l'Amérique elle-même, mais de l'idée qu'on s'en fait.
Brillant dehors et caca dedans, c'est à peu près ce qu'on peut retenir de l'histoire. Le traitement, autant de l'image que des personnages, démonte progressivement tout un pan de cette culture du matérialisme. Pour le coup, le passé publicitaire de Bay s'en fait ressentir dans les cadres, dans la lumière et même dans le scénario. C'est comme si le réalisateur, d'un seul coup, se mettait à regarder avec humour noir et cynisme un monde, une idéologie qu'il a en partie aidé à façonner.
Mais rassurez vous, l'humour potache qui fait entre autre la patte des films de Bay est toujours présent. Moins lourd que dans ses films précédents de ce côté là, le bonhomme s'amuse avec ses acteurs et on est ravi de voir Mark Walhberg et Dwayne "The Rock" Johnson jouer les gros bras balourds et patauds. 
Les seconds rôles ne sont pas en reste, puisqu'on retrouve au casting Anthony Mackie,Tony Shaloub, Ed Harris, Rebel Wilson et j'en passe.

Finalement, c'est vrai que Michael Bay n'est pas et ne sera jamais un Tarantino mais ce sale gosse du cinéma a plein d'envies et c'est rigolo de le voir évoluer finalement dans un univers cinématographique auquel il n'est pas si habitué que ça. 
C'est que depuis un moment il casse et re-casse la planète à grands renforts de robots géants, alors le voir faire un film avec "seulement" 26 millions de dollars c'est assez rare pour qu'on le remarque, d'autant plus que le film est bon et n'a rien à voir avec ce à quoi il nous avait habitué jusqu'alors.
No pain No gain est donc un film de Michael Bay et non plus un film fait par Michael Bay. Certains décrivent le film comme étant son meilleur long-métrage et sur bien des aspects je pense pouvoir dire qu'il l'est.
Ici, Bay met à profit ses talents de metteur en scène et de technicien pour raconter une histoire avec une vraie démarche d'auteur. 
Alors oui, Michael Bay restera à jamais Michael Bay mais il est bon de souligner que derrière l'entertainer à grande échelle se cache aussi un metteur en scène, parfois pataud, parfois beauf dans son approche des choses, mais qui a le mérite d'exister.

lundi 16 septembre 2013

[L'Ost de la semaine] - Final Fantasy VI

Nouvelle semaine et donc nouvelle Ost de la semaine, et comme cela me permet de braser plusieurs thèmes en un seul article, une fois n'est pas coutume, on va encore parler d'un jeu vidéo.
Alors tout le monde connaît, si ce n'est de nom, la saga Final Fantasy créée par Square, franchise cultissime s'il en est dans le monde du jeu vidéo où chaque nouvel opus est attendu avec impatience, même si ces derniers temps ils n'ont pas forcément assuré.

Square a d'ailleurs compris cela puisque sort bientôt une version remasterisée en HD de deux opus précédents qu'étaient Final Fantasy X et Final Fantasy X-2. Ils ont d'ailleurs annoncé que si ces versions rehaussées trouvaient assez largement leur public, il serait envisagé de remettre le couvert avec d'autres épisodes, en premier lieu le XII.
Un désaveu de leurs nouveaux titres ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre il manquait quelque chose à ces derniers Final Fantasy XIII et XIII-2 et c'est donc forcément avec plaisir que l'on se replongera dans les anciens volets.

Quand on demande aux joueurs et joueuses quel est leur épisode préféré, bien souvent on vous répondra Final Fantasy VII. Cela pour plusieurs raisons : Tout d'abord c'est l'épisode qui a marqué le passage de la 2D à la 3D et qui a vraiment démocratisé la franchise de par le monde; Donc pour beaucoup c'est le premier FF auquel ils aient eu à jouer.
Pour ma part ce n'est pas le cas puisque j'ai commencé à jouer à FF avec l'épisode IX qui à mon sens est meilleur que le septième opus, mais là encore, chacun ses goûts et bien évidement ce sont deux excellents jeux.

Mais le volet qui va nous intéresser aujourd'hui est celui qui est considéré par beaucoup de monde comme étant l'épisode ultime de FF. Celui là, il est moins connu des plus jeunes puisqu'à l'époque il était sorti sur Super Nes et uniquement au Japon et aux USA, je veux bien sûr parler de Final Fantasy VI.



FF VI est donc le dernier des Final Fantasy à être sorti sur une console 16 bits et c'est aussi le dernier épisode sur console Nintendo puisqu'après cela, la franchise va migrer sur Playstation.

FF VI qu'est ce que c'est ? C'est une histoire épique à couper le souffle. Des personnages géniaux avec chacun une histoire attachante, triste, rocambolesque, énigmatique, bref tout ce qu'on attend de personnages auxquels on veut s'attacher et s'identifier.
Le gameplay est un tour par tour tout ce qu'il y a de plus classique mais surtout tout ce qu'il y a de plus efficace. Les épisodes suivant ont tous essayés d'innover en terme de gameplay, à tort ou à raison, et parfois cela fonctionnait même très bien, mais jamais un système n'a égalé celui là qui, FF VI, avait trouvé son point culminant.

Mais ce qui est marquant dans un Final Fnatasy c'est avant tout l'histoire et celle de ce FF VI va vous rester gravé à jamais après y avoir goûté.
Chaque épisode gravite généralement autour d'un thème bien précis. Pour FF IX par exemple c'était la vie et la mort, pour FF X on parlait des rêves, et ce FF VI a un thème plus violent puisqu'on peut dire qu'il parle du pouvoir.
Côté méchant, Sephiroth peut aller se rhabiller puisque rarement un méchant n'a eu autant la classe que Kefka, le clown maléfique. Le personnage est écrit d'une main de maître. Le personnage nous fascine autant qu'il nous terrifie. L'incarnation du pouvoir pour le pouvoir,. Si beaucoup de vilains ont tenté de détruire le monde, Kefka peut se targuer d'être un des seuls à l'avoir vraiment fait, mais je ne vous en dirai pas plus, je vous laisserai découvrir l'histoire dans son intégralité vous-même.

Kefka, le méchant de ce FF VI
Venons en donc à la musique, puisque nous allons en parler. Pour rappel, nous sommes donc sur Super Nes et les musiques se font donc via le chipset de la console en 16 bits, ce qui limite forcément les compositeurs.
Mais qu'à cela ne tienne puisque, non content de faire une ost magnifique, Nobuo Uematsu, le compositeur légendaire de la série, va pousser la console dans ses retranchements en composant notamment un morceau d'opéra lors duquel certains personnages chantent. Alors oui, certes, c'est rudimentaire dans l'approche du chant en lui-même, mais cette volonté d'aller au plus près de l'émotion et de l'histoire en allant toujours plus loin est remarquable et mérite d'être souligné.

Voici donc la version originale de cette scène de l'opéra. Certains me diront que ça a vieilli et à ceux là je répondrai oui. Mais le fait n'est pas que ça ait vieilli, le fait est que remis dans le contexte de l'époque ça avait vraiment de la gueule et que la volonté artistique était vraiment là.

(Désolé à l'avance, je n'ai pas trouvé autre chose que les vidéo YouTube alors du coup ça prendra un peu de place.)

Et maintenant si vous le voulez bien, voici la version orchestrale du mouvement complet de l'opéra. 


Ce qui est vraiment intéressant là dedans c'est que pendant longtemps, la musique dans les jeux vidéos a souvent été qualifiée de "bruits".
Mais lorsqu'on écoute cette musique, on se rend compte que c'est totalement faux et que les jeux vidéo, possèdent un univers musical et sonore d'une richesse incroyable.

Bien sûr l'ost est parsemée de musiques de gameplay comme celles des combats de monstres et de boss et bien qu'elles soient très bonnes, ce ne sont pas les plus intéressantes, donc nous passerons dessus pour aller directement à une autre piste, celle qui vient clore le jeu, puisque c'est le thème du combat final contre Kefka : Dancing mad.
J'avais dis que je ne dévoilerait pas l'histoire mais pour comprendre la complexité et la richesse de la musique et du combat en lui-même, je vais devoir déroger à cette règle.

Vers la fin du jeu, Kefka, sorte de Joker magique, qui s'amuse de la destruction qu'il cause acquière des pouvoirs qui font de lui un dieu, ou plutôt qui font de lui Dieu dans sa représentation judéo-chrétienne.
Pourquoi tu nous parles de religion vous allez me demandez ?
Tout simplement parce que tout le combat et la musique qui l'accompagne sont basé sur le poème de Dante : La divine comédie.

Si vous voulez comprendre de quoi on parle, je vous recommande d'aller lire des résumés de la divine comédie sur Wikipédia par exemple parce que je ne vais pas vous refaire le poème, cela serait bien trop long.

Pour faire court, dans le récit de Dante, le personnage principale va devoir trouver sa route jusqu'à Dieu. Pour cela il devra traverser les enfers, le purgatoire et enfin le paradis.
Le combat contre Kefka est mis en scène de cette façon et la musique est bien évidement construite sur ce modèle.
Nous n'affrontons pas le clown directement mais avons déjà à faire à une bête démoniaque qui ressemble au diable, ce sont les enfers.
Puis nous avons à faire à sept personnages emprisonnés qui sont coupable chacun d'un des sept péchés capitaux, nous sommes au purgatoire.
Nous arrivons finalement devant une vierge qui semble tenir dans ses bras un ange, nous sommes arrivés au paradis.
Nous devrions alors comme dans le poème de Dante nous livrer dans les bras de Dieu mais finalement c'est devant Kefka que nous nous retrouvons qui a totalement perverti le concept de dieu et qui se retrouve n'être que la boursouflure absolue du pouvoir.
Cet acte final étoffe encore d'avantage la portée philosophique de l'histoire qui brasse des thèmes comme le pouvoir, le libre arbitre, la notion de divinité et notre rapport avec ces concepts religieux.

Dancing Mad by FINAL FANTASY VI on Grooveshark

la divine comédie, selon Final Fantasy VI


Au final qu'est ce que je pourrais vous dire de plus que de jouer à ce Final Fnatasy VI si vous n'y avez jamais joué. Parce qu'au delà d'un très grand, voir du meilleur des Final Fantasy, c'est avant tout une oeuvre singulière et un jeu essentiel.
Cela prouve, comme si on en avait encore besoin, que le jeu vidéo n'est pas qu'un exutoire pour adolescents débiles et autres tueurs en série en devenir, c'est aussi le terreau de grandes fictions comme ce Final Fantasy VI qui au travers de son histoire, de ses personnages, de son gameplay et de sa musique trouvera sa place au panthéon des œuvres d'arts.

vendredi 13 septembre 2013

[Cinéma] - White house down

Membre de la police du Capitole, John Cale vient de se voir refuser le job dont il rêvait : assurer la protection du président des États-Unis. Espérant éviter à sa fille une déception lorsqu’il lui apprendra la nouvelle, il l’emmène visiter la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’un groupe paramilitaire lourdement armé attaque le bâtiment. Alors que le gouvernement américain sombre dans le chaos, Cale va tenter de sauver sa fille, le président, et le pays tout entier…





Note de la rédaction : 7/10




Je vous en parlais l'autre jour dans ma critique de La chute de la maison blanche, il ne fait pas bon habiter le palais présidentiel américain ces derniers temps à Hollywood, puisqu'après l'étron galactique d'Antoine Fuqua, voici que débarque sur nos écrans White house down,réalisé par Roland Emmerich alias monsieur Independance Day ou 2012.  
Un film au pitch assez similaire puisque relativement simple : la maison blanche se fait attaquer par des vilains pas beaux mais heureusement il y a un homme providentiel à l'intérieur et il va tout régler, promis.

Tout d'abord qu'est ce qui différencie les deux films ?
Première chose, les méchants de l'histoire et leurs motivations. Ici, exit les mauvais nord-coréens venus pour détruire la sainte patrie des Etats-unis d'Amérique des USA des américains. 
Les mauvais se sont les américains eux-même, la menace vient de l'intérieur et ça rend les choses plus crédibles. Leur motivation n'est pas l'argent ou l’anéantissement des Etats-unis mais le ressentiment, la sensation que leur pays les a trahi.
Cela donne plus de substance aux personnages et en tout cas on a au moins la possibilité de comprendre les motivations du vilain, qui n'est pas juste un ressort narratif ou un simple objectif pour le héros.

Deuxième chose qui distingue ce film de l'autre : Le traitement des personnages.
Oui parce que dans La chute de la maison blanche, tout est à prendre au premier degré car tout est au premier degré. Le film se prend tellement au sérieux qu'au final il en perd toute sa crédibilité.
Ici, un peu à la manière d'Independance Day, les deux héros principaux cabotinent, font des blagues à deux francs six sous et font pleuvoir les punch-lines. Et ça marche.

Voir un président des Etats-unis en basket, tirer au lance-roquette, ça vaut son pesant de cacahuète, surtout lorsque le président en question est interprété par l'excellent Jammie Foxx qui semble s'amuser comme un petit fou.
Channing Tatum n'est pas en reste non plus. Il incarne parfaitement le gentil papa musclé, un poil crétin sur les bords. 

C'est intéressant de noter que pour ce genre de scénario catastrophe, Emmerich à donc fait le choix d'un buddy-movie en faisant du président, non plus une simple victime qui ne sert pas à grand chose, mais un vrai personnage complètement en décalage avec l'image qu'on a de la fonction.
Plus que le personnage du président, c'est tout le film qui se prend sur le ton de la grande pantalonnade joyeuse. Le film ne respecte rien et c'est tant mieux. C'est crétin et régressif, c'est couillon comme la lune, mais mon dieu qu'est ce que c'est drôle. 

Sur le plan de la réalisation, c'est très propre. On ne réinvente pas la roue, mais c'est fluide, lisible et les quelques "money shot" sont assez sympas. 
À noter aussi que Emmerich s'est retenu, puisqu'il n'a pas fait de plans grandiloquents et putassier sur la destruction du capitole par exemple, il le fait passer en arrière-plan au sein d'un scène et c'était finalement assez bien pensé pour être souligné.

C'est donc intéressant de voir qu'avec un pitch de départ globalement identique, on peut faire deux films totalement différents. L'un, très mauvais avec une approche très terre à terre qui se la joue 24h chrono sans en avoir l'étoffe, et un autre qui joue la carte du grand spectacle couillon et désinhibé.
Vous me direz, on aurait pu avoir deux mauvais films, c'est vrai, surtout quand on voit avec quel sérieux Emmerich a pu traiter un film comme 2012, on avait de quoi s’inquiéter, mais finalement il revient à ce qu'il sait faire de mieux : un grand n'importe quoi généralisé, qui ne se prend pas trop au sérieux, mais qui n'oublie pas sa vocation première à savoir celle de divertir un maximum. 

Bref, si comme moi vous avez adoré Avengers et Fast and furious 6 alors vous devriez consulter devriez vous amuser comme un petit fou devant ce White house down. 
Pour les autres, et bien en fait vous devriez vous amuser aussi, sauf si vous êtes un lecteur assidu de Télérama, auquel cas je ne peux plus rien pour vous.