jeudi 10 octobre 2013

[Cinéma] - Insidious : Chapitre 2

Après tout ce qu’elle a affronté, la famille Lambert s’efforce de reprendre une vie normale, mais le monde des esprits semble en avoir décidé autrement.
Josh et Renai vont tenter de découvrir le secret qui les relie au terrifiant monde des esprits.





Note de la rédaction : 7/10



James Wan aime les histoires de fantômes et ça se voit. Quelques semaines seulement après la sortie en salles de The conjuring, il revient avec la suite d'Insidious ou plutôt le chapitre 2 de l'histoire pour laquelle un chapitre 3 est dors et déjà en préparation.

Je ne pense pas être un fan hardcore de films d'horreurs ou d'angoisses mais lorsque j'en vois un, j'espère au moins une chose, qui me semble primordiale : qu'il me fasse peur.
Le premier Insidious avait pour lui ce défaut de n'être pas réellement effrayant. Alors d'accord il y avait du travail dans les ambiances visuelles et sonores mais rien qui me fasse littéralement relâcher mes sphincters dans un sursaut de terreur.
Et puisque j'avais vu le premier film quelques heures seulement auparavant, je m'étais dit : "Au moins je ne serai pas perdu mais si l'ambiance est la même, peu de chances que j'ai réellement peur".
Erreur !

Ce chapire 2 d'Insidious est radicalement différent du premier. Plutôt que de jouer sur un redite du premier film et de s'appuyer sur un recette déjà connue, le réalisateur tente de nouvelles approches scénaristiques et vient appuyer avec sa mise en scène là où ça fait peur.
Ici, pas ou peu de scare jump débiles, dont la bêtise instantanée ne sert qu'à cacher un manque évident d'idée de mise en scène.
James Wan joue constamment sur ce qu'on ne voit pas. Que ce soit par le cadre, la lumière ou tout simplement le scénario. Le film fait peur car il la distille au compte goutte, le but étant bien évidement de jouer avec les peurs primaires du spectateur. 

Je sursaute lorsqu'un monstre apparaît d'un seul coup à l'écran accompagné d'une musique qui nous indique de façon évidente depuis trente seconde que quelque chose va se produire d'un instant à l'autre, et ce même si ce quelque chose en question n'est qu'un chat qui surgit dans le champ.
Par contre j'ai peur lorsque je sais qu'il y a quelque chose d'invisible, là devant moi, que je ne peux pas voir.
J'ai peur lorsque je sais déjà qu'il y a une créature qui n'a rien à faire ici mais que j'ignore totalement ce qu'elle s'apprête à faire.
Au final, James Wan a bien cerné l'essence même du film de fantôme. Il ne crée pas l'angoisse ou la peur via un artifice de mise en scène, il la prépare, il la fait monter petit à petit.

Bref, pour quelqu'un qui est plutôt regardant lorsqu'il s'agit de films d'angoisse, je dois bien avouer que j'ai aimé ce chapitre 2 d'Insidious, alors même que le premier volet ne m'avait pas plus enchanté que cela.
C'est bien pensé, bien compris et c'est efficace : ça fait peur !

Bien sûr, comme pour l'humour, la peur est sujette aux sensibilités de chacun, et certains viendront peut-être me dire : "Mais non c'est n'importe quoi, ça ne fait pas peur du tout !" mais l'important dans ce film est cette volonté du metteur en scène à comprendre les codes d'un genre qui a aujourd'hui trop tendance à les oublier.

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